Des partis politique et une franche de la société civile haussent le ton contre une éventuelle prorogation du mandat des députés. En effet, le mandat des députés maliens arrive à terme le 30 juin 2019 prochain, après une prorogation de 6 mois. Déjà, des voix s’élèvent contre une éventuelle prorogation encore du mandat des membres de l’actuel parlement.
Le président du SADI l’Honorable Oumar Mariko et son homologue de la Plateforme du “changement”, général Moussa Sinko Coulibaly n’ont pas caché leur opposition à une éventuelle prorogation.
Une tranche de la société civile trouve qu’il faut organiser des élections législatives au lieu de proroger chaque fois le mandat des parlementaires. Une coalition issue de la société civile serait en gestation pour lutter contre toute hypothèse de prorogation.
En rappel, le mandat de l’actuel parlement malien était épuisé depuis le 31decembre 2018. Il a été prorogé de 6 mois qui arrivent à terme le 30 juin 2019. Cette décision avait suscité beaucoup de protestations à l’époque de part et d’autre. Mêmes certains leaders de la majorité présidentielle n’étaient pas pour cette option.
La Cour constitutionnelle qui avait rejeté, pour un premier temps cette decision a fini par donner son autorisation. Donnera t-elle encore son quitus ? De toute façon, beaucoup d’observateurs, bien avertis de la scène politique attendent avec intérêt la réaction de la Cour constitutionnelle.
La question défraie déjà la chronique. Certains pensent qu’il faut dissoudre l’Assemblée et la remplacer par une Assemblée constituante composée des représentants de la Société civile et des partis politiques (majorité et opposition) puisque les conditions ne sont pas réunies pour l’organisation des élections législatives.
D’autres suggèrent qu’on organise forcément les élections, afin d’éviter ce vide constitutionnel.
L’Accord politique de gouvernance signé le 2 Mai dernier prévoit la tenue d’un dialogue politique qui va peut-être trancher la question.
Quelle serait l’attitude de l’opposition dans les prochains jours face à la prorogation du mandat des députés puisqu’elle a désormais ses représentants au sein de l’actuelle équipe gouvernementale ?
Des observateurs bien aguerris de la scène politique malienne, estimant que certaines localités du pays vivant encore dans à l’insécurité, on ne peut pas organiser des élections législatives maintenant.
Alors nous croisons les bras et attendons les conclusions du Dialogue politique pour être édifiés.
Seydou DIAMOUTENE
Le 22 Septembre