Réunis du 31 mai au 4 juin dernier à Chicago, aux États-Unis, pour la 55ème édition de l’American society of clinical oncology (ASCO), une grande partie des oncologues de la planète ont présenté des centaines de résultats de recherches et annoncé des nouvelles encourageantes pour les patients atteints du cancer, maladie responsable de près de 9 millions de morts chaque année dans le monde. Parmi les résultats présentés, focus sur ceux qui pourraient être considérés comme les plus grandes avancées médicalesde l’année.
Le ribociclib est le nom d’une molécule qui, couplée à une hormonothérapie, se révèle efficace pour les deux tiers des cancers du sein chez les femmes avant la ménopause. Moins toxique qu’une chimiothérapie traditionnelle, ce traitement cible spécifiquement les cellules cancéreuses en les empêchant de se multiplier. 70% des patientes ayant pris cette molécule étaient vivantes trois ans et demi après le début du traitement, contre 46% pour celles ayant pris un placebo, selon les résultats d’un essai clinique international.
Cette innovation a pour principe de renforcer le système immunitaire du patient pour que ce soit le corps du malade lui-même qui détruise le cancer. Cette thérapie augmente les chances de survie, mais pas pour tous les types de cancers, ni pour tous les malades, car seulement un malade sur cinq répond favorablement à ce traitement. Toutefois, des progrès sont enregistrés chaque année, notamment pour les patients atteints du cancer du poumon.
Précieuses nanoparticules
Les nanoparticules pourraient accentuer les effets de certaines immunothérapies en réactivant le système immunitaire. Et elles ne seraient pas toxiques, car elles disparaissent avec la tumeur.
« Ces expérimentations pourront améliorer la survie globale des patients et rendre les cancers plus sensibles à la radiothérapie, mais cela dépend des différents types de cancer, parce que chaque cancer a son traitement spécifique et particulier », relève le Dr Fousseyni Traoré, oncologue au CHU Gabriel Touré.
Mais les patients maliens devront attendre encore longtemps avant de pouvoir bénéficier de ces différentes nouvelles avancées thérapeutiques. « Les malades atteints de cancer au Mali n’auront pas accès à ces traitements pour le moment, parce que les industriels qui financent les grands groupes pharmaceutiques pour leurs recherches doivent d’abord amortir leurs coûts d’investissement. Il faudra environ 20 ans pour que ces nouveaux traitements tombent dans le domaine public », estime le Dr Traoré.
Journal du mali