Accueil Politique Majorité dans la majorité présidentielle: la récidive et le complot de Tiéman...

Majorité dans la majorité présidentielle: la récidive et le complot de Tiéman Coulibaly

198
0
PARTAGER
Tiéman Coulibaly

Je quitte la majorité présidentielle pour créer un regroupement pour soutenir le Président de la République (sic !). La courageuse pirouette de Tiéman COULIBALY aurait été singulière si le pléonasme politique ne faisait pas dans une coutumière redondance agitatrice de mauvais au goût.

On se rappelle que suite au réquisitoire, le 20 novembre 2014, du Président IBK contre sa majorité pour passivité et manque de réactivité, le même Tiéman COULIBALY, alors Ministre des Affaires Foncières et de l’Urbanisme, sautait sur l’opportunité, racole quelques fantassins pour mettre sur pied de manière cavalière, 10 jours plus tard, le dimanche 30 novembre 2014, au Grand Hôtel de Bamako, sa majorité dans la Majorité : Alliance des forces démocratiques (AFP-Mali).

L’Objectif de cette plateforme qui regroupait 15 partis politiques et associations (UDD, MDD, RCD, PDJ, RPD, PSD, PDP, AMAT, URP, BARICA, PSR, ADS, RJPM, PAR, ASS, ACMD, Coordination des Associations du Nord et la Nouvelle Génération) était de soutenir le Président IBK en dehors de la Majorité.

Retombée politique : l’AFP aurait permis à son président de se maintenir dans le Gouvernement. Tiéman COULIBALY, Ministre des Affaires Foncières et de l’Urbanisme, Tieman Hubert COULIBALY change de département ministériel comme de chemise.

Le tape-à-l’œil et bling-bling, ça marche toujours dans la confusion, sans jamais longtemps prospérer. La plateforme AFP ne fera pas long feu. Elle meurt de sa belle mort à peine née.

Tiéman a été éjecté du Gouvernement en 2018, arrive la présidentielle et la relance du dialogue qui apaise le climat politique.

Face aux impératifs de sursaut national, le Président IBK concède la mise en place d’un Gouvernement de large ouverture.

A la touche, comme beaucoup d’autres, Tiéman n’est pas rappelé. La Majorité EPM, d’habitude stoïque connaît une soudaine agitation. Une frange donne de la voix, grogne contre le président Bokary TRETA et le nouveau Premier ministre Boubou CISSE accusés de tous les noms d’oiseaux. Crime allégué : c’est par leur faute que l’ouverture du Gouvernement n’a pas été étendue à eux.

Faute de claquer la porte pour rejoindre l’Opposition, justifie-t-on, Tiéman COULIBALY et quelques 10 autres chefs de partis et d’associations décident de prendre leurs distances d’avec EPM pour former leur majorité en marge de la Majorité. Il s’agit de : l’Union pour la Démocratie et le Développement (UDD), le Mouvement Pour le Mali (MPM), les Forces Alternatives pour le Changement (FAC), le Parti Malien pour la Démocratie Sociale (PMDS), le Mouvement Mali Emergence (MME), l’Union pour un Mouvement Populaire de Changement (UMPC), l’Union des Patriotes pour la République (URP), l’Association Jeunesse et Alternance (AJA), le Parti pour le Peuple Malien (PPM), l’Alliance pour la Promotion et le Développement du Mali (APDM-Equité).

Histoire de dire à IBK : ta majorité est mauvaise, c’est nous tes véritables soutiens ? Boubou CISSE n’est pas un politique, mais TRETA est un manœuvrier, nous ne serons pas avec lui ? Donc c’est lui ou c’est nous ? Règlement de compte contre TRETA et chantage sur IBK ? Quel sera le sort de cette nouvelle majorité face à la Majorité ?

La trouvaille de ceux qui sont considérés comme des frustrés de la Majorité ne semble tromper personne. Plus qu’un simple travail fractionnel dicté par l’opportunisme, nombre d’observateurs croient qu’il s’agit d’une véritable stratégie de déstabilisation de la Majorité avec comme objectif 2023.

En effet, outre ce qui pourrait être assimilé à une absence totale de courage politique, la création de l’ARP peut participer d’une stratégie de confusion qui met en avance des individus téléguidés pour mettre en chantier une majorité parallèle en vue d’un projet parallèle au programme présidentiel « Notre grand Mali avance ». Cible prioritaire, selon des analystes : le RPM et TRETA, qu’il faut dégommer. A terme : en finir avec le RPM, et faire un entrisme pour saborder le programme présidentiel d’ici 2023.

Affaire à suivre

PAR BERTIN DAKOUO

Info-Matin

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here