Situation du Soudan, le vent tourne en faveur des opposants. Selon les données, les opposants envisagent de nommer dans les prochains jours, les huit membres du conseil de transition ainsi que le chef du gouvernement. Ces nouvelles dispositions, indiquent les données, visent à apaiser les tensions sociales et à tourner cette phase sombre de l’histoire de la démocratie soudanaise.
Peut-on parler du retour à l’ordre constitutionnel au Soudan ? La réponse est certes dubitative, mais certainement possible dans les jours à venir avec la nouvelle tendance du pays. En date du lundi, nous apprenons à travers nos confrères de « France 24 » que le camp opposant envisagerait de nommer dans les prochains jours, les huit membres du conseil de transition, ainsi que le chef de gouvernement. Cette annonce a été faite par un dirigeant de l’alliance des manifestants et des groupes d’opposition. Ce plan, lit-on dans l’annonce de l’alliance, « semble s’inspirer de la proposition du Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed ».Ce, à l’occasion d’une visite de médiation à Khartoum, capitale du pays, dans l’optique de faire sortir le pays dans cette impasse. Pour donc apaiser la tension entre les civils et les putschistes au pouvoir, le Premier ministre Abiy s’était alors rendu dans la capitale, la semaine dernière, dans le cadre d’une mission de médiation. De ce fait, il a proposé la création d’un conseil de transition qui sera composé de huit membres, huit civils en plus des sept officiers de l’armée qui auront la charge de conduire le pays vers le chemin de la démocratie. Côté opposition, des rumeurs de la coulisse montrent que M.Abdullah Hamdouk, ancien secrétaire exécutif de la commission économique des Nations- unies pour l’Afrique sera nommé comme chef du gouvernement. Sur son compte twitter, Abiy Ahmed expliquait avoir tenu des négociations avec le chef du conseil militaire, le lieutenant général Abdel Fattah al-Burthan. Notons que les médecins de l’opposition affirment la mort de plus de 118 morts depuis le début du raid du sit-in d’il y a une semaine alors que le gouvernement parle de 61 cas.
Mamadou Diarra
Source: Le Pays