Suite à l’attaque meurtrière perpétrée contre Ogossagou, suivie de celle du hameau de culture Sobane Dah où de nombreux citoyens ont perdu la vie, des journalistes ont tendu leur micro au procureur antiterroriste, Boubacar Sidiki Samaké. Pour sa part, il a tenu à dire qu’il n’y a pas, pour l’instant, de rapport entre ces deux attaques.
Le procureur s’expliquait en ces termes : « Compte tenu du nombre de morts qui ont été avancés, on avait effectivement pensé que cette attaque de Sobane Dah serait la réponse de ce qui s’est passé à Ogossagou », « mais, pour le moment, rien ne prouve qu’il y ait un lien entre l’affaire d’Ogossagou et celle de Sobane Dah ».Puis de poursuivre : « parce que dans cette attaque d’Ogossagou où on a pensé que ce sont des chasseurs qui se sont attaqués au village peulh, plusieurs motivations d’éléments d’enquêtes ont été avancées. On disait qu’une centaine de personnes venues à motos s’étaient habillées en tenue traditionnelle « doso » pour attaquer le village Ogossagou peulh où il y a eu toute sorte de formes d’exécution ».
De ce fait, ajoute-il, on a recensé des gens qui ont été tués par des balles, d’autres par des armes blanches voire des incendies. Selon lui, l’attaque d’Ogossagou semble avoir été préparée, planifiée puis exécutée. Se focalisant sur des témoignages, il confiait : « quant à l’attaque de Sobane Dah, selon les témoignages, dans un premier temps, un groupe de six et huit individus sont venus, puis un groupe de vingt. Mais systématiquement, il y a eu des pillages dans cette attaque de Sobane Dah. Puisqu’on a voulu enlever des bétails et demander de l’argent aux habitants ».Dans l’attaque de Sobane Dah, nous explique le procureur, il y a des parties du village qui semblent avoir été épargnées.
Donc à ce niveau, dit-il, « Tant qu’on n’a pas fini avec des investigations, et avancer d’une certaine façon, on ne peut pas présumer qu’il y a un lien entre l’attaque de Sobane Dah et celle d’Ogossagou », « mais on peut dire, qu’il y a eu des attaques qui ont été menées par des groupes armés dans les deux villages ». Aux dires du procureur, dès lors qu’une personne ou un groupe possède une arme, cela constitue une menace pour l’ordre public, la société voire pour l’Etat. Aussi précise-t-il, qu’il n’y a pas eu d’attaques qu’à Koro seul, voire Ogossagou ou Sobane Dah qui ont été attaqués par ces individus munis d’armes de guerre, mais plusieurs zones de Mopti plutôt.
Selon les propos du procureur antiterroriste, cette attaque perpétrée contre Sobane Dah, ne peut pour l’instant, être considérée comme une attaque terroriste, mais, « on le présume », a-t-il conclu.
Mamadou Diarra
Le Pays