Le 12 juin dernier, le Mali a célébré la journée de lutte contre le travail des enfants. une journée qui intervient au moment où des efforts sont consentis pour protéger les enfants et créer des conditions pour permettre à ceux déplacés de pouvoir continuer les cours en cette fin d’année scolaire.
Le nouveau ministre est au galop mais la course est rude et le chemin est épineux. Pour s’en convaincre, il peut poser la question à ses prédécesseurs. Tous deux ont été éjectés de leur fauteuil ministériel à cause de la submersion des problèmes scolaires. L’un est sorti tête rasée et l’autre mort politiquement.
Pour le moment, son allure semble bonne et des solutions commencent à être trouvées à certains problèmes virulents et toutes ses cartes à jouer sont au complet. Pour y parvenir, il a surement besoin d’aide multiple dans une synergie au singulier.
Cette journée de lutte contre le travail des enfants intervient donc à un moment où les enfants des zones de conflits sont confrontés la problématique scolaire. Pour résoudre cette problématique, l’UNICEF et les autorités locales de Mopti ont créé des écoles sur certains sites de déplacés. Mais l’ampleur du problème est énorme et des simples mesures sont loin de suffire pour résoudre cette équation de l’école.
Selon le rapport du mois de mai 2019 de l’UNICEF, dans les sept régions affectées par la fermeture des écoles (Koulikoro, Ségou, Mopti, Gao, Ménaka, Tombouctou et Kidal), au total huit mille quatre cent vingt une (8421) écoles sont fermées au mois de mai 2019. En termes de pourcentage, Kidal et Ménaka sont les régions le plus affectées avec 53% et 50% des écoles fermées.
La région de Mopti seule, a le plus grand nombre des écoles affectées (598) ou 64,5 % des écoles qui sont fermées dans le pays. Sur l’ensemble du territoire, Mopti (32%), soit 598 écoles fermées. Selon le même rapport, à Youwarou, 48 écoles sont fermées, 71 à Tenenkou, 20 à Djenné, 38 à Mopti, 115 pour Douentza, 9 à Koro, 41 pour Bankass et 79 à Bandiagara. Il ressort que la principale raison de fermeture des écoles est l’insécurité entrainant des menaces directes/indirectes contre les écoles et la présence des hommes armés sur les lieux.
À Mopti, en plus des 598 écoles fermées, 29 CDPE sont également fermés. C’est dire que compte tenu de la situation du pays, le droit des enfants est loin d’être respecté.
B.M
LE POINT DU MALI