Dans un message audio, le prédicateur radical, Amadou Kouffa, chef de la branche du Centre du groupe terroriste JNIM a réagi par rapport aux dernières attaques au Centre du Mali et dans d’autres pays du Sahel, notamment le Niger.
Annoncé pour mort par les armées française et malienne, le fondateur du front pour la libération du Macina, Amadou Kouffa, avait fait une réapparition remarquée dans une interview vidéo diffusée par France 24, fin février. Après les récentes attaques meurtrières, le chef de la katiba du Centre du JNIM est de nouveau sorti de son silence. 20mn 22. C’est la durée du message audio dans lequel le chef du groupe extrémiste sermonne ses combattants en poular (langue peule) et arabe. Sans revendiquer les dernières tueries de masse au Mali, il invite ses combattants à épargner les civils. Et cela, quelle qu’en soit leur ethnie ou leur religion. «Épargnez les femmes, les enfants, les vieillards. Tous les civils. Si quelqu’un agit mal, dites-lui d’arrêter. S’il persiste, ne le tuez pas informez-nous. Nous trouverons une solution. La punition doit être individuelle et non collective. Si devez tuer un homme parce qu’il a mal agi, ne le faites pas en présence de sa femme et de ses enfants», prêche-t-il. Avant de faire allusion à l’attaque d’une église au Niger en mi-mai. «Nous ne nous reconnaissons pas dans cette idéologie. N’attaquez pas les lieux de culte, que ce soient des églises ou des mosquées», poursuit-il. Et curieusement, le chef djihadiste, qui a commencé d’abord par éliminer les grands marabouts et chefs de village, appelle ses moudjahidines (combattants) à respecter les notabilités religieuses et traditionnelles.
Faut-il le rappeler, le JNIM groupe mère de la branche djihadiste dirigée par Amadou Kouffa avait déjà lancé des messages similaires dans un communiqué sur la situation au Centre du Mali. Mais loin d’être des enfants de cœur, ils visent un objectif: amadouer les civils pour mieux s’implanter.
Lassina NIANGALY
Le Tjikan