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Mise en œuvre de l’accord d’Alger : Le Respect de l’Intégrité Territoriale seule du Mali ne suffit pas !

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La cellule de communication et des relations publiques de la Présidence de la République vient de nous informer que le Président de la République, chef de l’État, son excellence Monsieur Ibrahim Boubacar Keïta, a reçu en audience en début de soirée le  lundi 17 juin 2019, une forte délégation du comité de suivi de l’accord, conduite par le ministre des Affaires étrangères de la République algérienne démocratique  et populaire S.E.M. Boukadoum Sabri, des délégations de la CEDEAO, de l’Union Africaine, de l’Union Européenne et d’autres partenaires de l’accord. Le CSA a rencontré le Président de la République pour lui faire le point des travaux de sa 3e session tenue ce jour à Bamako.

Selon un diplomate étranger la rencontre s’est très bien déroulée et le Président de la République son Excellence Monsieur Ibrahim Boubacar Keïta a réitéré son engagement et son soutien à la communauté internationale à accélérer la mise en œuvre de l’accord et également le respect de l’intégrité territoriale du Mali sur toute l’étendue du territoire national. La rencontre qui a eu lieu au Palais Présidentiel de Koulouba s’est déroulée en présence du Premier ministre, chef du gouvernement impliqué directement dans la mise en œuvre de l’accord et des proches collaborateurs du Président de la République, ce que IBK doit savoir, c’est que le respect de l’intégrité territoriale seule ne suffit pas à stabiliser le Mali, si dorénavant il doit se retrouver avec deux territoires distincts, deux armées distinctes, deux types de citoyens dont l’un va travailler pendant 20 ans pour assurer le développement de l’autre partie qui ne se considère plus comme malienne. Le respect de l’intégrité territoriale seule ne sert à rien, si le drapeau malien (vert, or, rouge) adopté depuis le 22 septembre 1960 cohabite avec un autre fanion  dénommé ‘’ Chiffon pardon Drapeau de l’Azawad’’, et s’il y a deux types de citoyens un supérieur à l’autre en droit et en devoir. Le respect de l’intégrité territoriale seule du Mali nous amènera à la catastrophe lorsque c’est l’État qui paye les factures  d’électricité et d’eau à la place des populations de Kidal, au moment où au sud, les habitants croulent sous le poids des factures d’EDM et de la SOMAGEP. Le respect de l’intégrité territoriale seule du Mali est une fuite en avant lorsque les villes de Kidal, Tessalit, Aguelhok sont interdites aux FAMA, lorsque 66% des éléments devant résider dans les régions du nord sont constitués par les éléments originaires de cette localité. Dans ce cas, la séparation se fera entre le sud et le nord et chaque partie aura son territoire et son indépendance, chose planifiée depuis 1958 par le colonisateur français.

Le seul respect de l’intégrité territoriale du Mali ne suffit pas pour nous décoloniser pour une deuxième fois lorsque l’armée française fait semblant d’ignorer les lieux de cache des terroristes, lorsque nos bases sont occupées par l’armée française, au lieu des FAMAs et lorsque l’accord de coopération militaire nous impose, une mission à contenu assez flou pour englober toute action militaire menée par la France, en donnant carte blanche à la soldatesque française. Le respect de  l’intégrité territoriale seule du Mali ne suffit pas lorsque l’article 5 de l’accord de coopération de défense entre la France et le Mali permet au détachement français de circuler sans restriction sur le territoire malien sans qu’il ait à solliciter un accompagnement par les FAMA. C’est-à-dire que l’État malien n’a aucun droit de regard et encore moins un moyen de contrôle sur les agissements des troupes françaises sur le sol malien, alors que la France prend bien soin d’incorporer au sein des unités maliennes des détachements de liaisons et d’appui afin de garder un œil sur les actions des soldats maliens. Le seul respect de l’intégrité territoriale du Mali ne suffit pas  lorsqu’il y a un comble d’hypocrisie selon l’article 12 dudit accord qui nous rappellent que le présent échange de lettres n’a pas pour effet d’abroger l’accord de coopération militaire technique du 6 mai 1985, lequel accord de coopération exclu toute possibilité de stationnement d’unités constituées des forces armées françaises sur le territoire malien. Le seul respect de l’intégrité territoriale du Mali va faire en sorte que la France agit selon ses besoins et non ceux du Mali, en piétinant allègrement la souveraineté des Maliens. Ce qui constitue un grave retour en arrière sur le plan de l’indépendance et de la souveraineté malienne. Elle constitue par conséquent une future mainmise de la France sur le Mali hautement condamnable. IBK sera-t-il dans la même logique  que le gouvernement de vichy en 1940 ?

Badou  S KOBA

Le Carréfour

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