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IBK : « même si je dois me servir du vieux fusil de Tiémoko Bélébélé pour assurer la sécurité des maliens, je le ferai inchallah ! »

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Le divorce presque consommé entre IBK et le RPM, l’insécurité, la sortie médiatique du patron de la Minusma, appelant les autorités maliennes à prendre leurs responsabilités face aux tueries au centre du pays… Tels sont, entre autres, les sujets abordés dans cette interviou – imaginaire ou presque – que le Chef de l’Etat nous a accordée. C’était le week-end dernier, au Palais de Koulouba où, il nous a reçus, les bras ouverts. Et, avec le sourire.

Mr le président, le RPM, le parti politique que vous avez fondé en 2002, serait aujourd’hui plus proche de l’opposition que du pouvoir. Qu’en pensez-vous ?

Qui vous a raconté ces salades ? Ce n’est pas vrai. Tout se passe bien entre le RPM et moi. La preuve : il a des ministres au sein du gouvernement BBC.

C’est qui BBC ?

Tu n’es pas allé à l’école ou quoi ? BBC signifie Boubou Cissé.

Selon plusieurs cadres du parti, membres du Bureau Politique National du RPM, ce dernier n’est plus concerté pour la formation des gouvernements. En un mot, votre parti se croit marginalisé dans la gestion des affaires publiques. Raison pour laquelle il s’est rapproché de l’URD avec laquelle, dit-on, il file le parfait amour.

Je le savais ! Je le savais !

Vous saviez quoi, Mr le président ?

Je savais que Soumaïla Cissé est derrière cette affaire. Après avoir échoué dans sa tentative de me voler mon pouvoir, à travers son offre de « gouvernance politique », il veut, désormais, s’approprier mon parti. Il ne réussira pas.

Mr le président, l’insécurité semble avoir franchi le seuil du tolérable. Et le patron de la Minusma n’a pas hésité à appeler les autorités maliennes à faire face à leurs responsabilités, car disait-il, « la Minusma ne peut pas tout faire ».

Contrairement à ce qu’il prétend, nous, autorités maliennes, faisons face à nos responsabilités, toutes les heures de la journée, chaque jour que Dieu fait. Si la Minusma faisait face aux siennes, on n’en serait pas là.
Au lendemain des tueries de Sobane-da, des mesures fortes ont été prises, afin que pareille horreur ne se reproduise plus dans notre pays.

Vous aviez fait la même déclaration et la même promesse au lendemain des massacres d’Ogossagou. On connaît la suite.

Mais cette fois-ci, c’est différent. Même si je dois  me servir du vieux fusil de Tiémoko Bélébélé pour assurer la sécurité des Maliens, je le ferai inchallah. Parole de Mandé Massa !

Qui est « Tiémoko Bélébélé » ?

C’est mon grand-père. Certains l’appellent « Tiémoko Bélébélé » ou Tiémoko le gros, en raison de sa forte corpulence ; d’autres, « Néguédiourou Tiémoko » ou « Tiémoko le télégraphiste », à cause de sa fonction à la préfecture de Koutiala.

Quel résultat entendez-vous obtenir, Mr le président, avec un vieux fusil, qui n’a pas tiré un seul coup, depuis que le Général De Gaulle lançait son appel à la résistance sur les antennes de la BBC ?

Va poser la question aux Allemands. Ils savent de quoi ce vieux fusil retourne. Avec un seul coup, bien ajusté, il a éliminé tout un bataillon. Et si j’ai bonne mémoire, le grand-père d’Angela Merkel faisait partie des victimes de ce vieux fusil.
Je crois qu’il est temps, grand temps, de sortir ce vieux fusil de son fourreau pour mettre Iyad et son lieutenant de malheur, Amadou Koufa, hors d’état de nuire.

Croyez-vous pouvoir y arriver là où, les drones et autres armes intelligentes ont échoué, du moins jusqu’à maintenant ?

Es-tu en train de douter des prouesses technologiques du fusil de mon grand-père ?

Loin de moi cette idée, Mr le président…

Pourtant, c’est ce que dit ton regard.

Il paraît que l’armée malienne vient de mettre hors d’état de nuire plus de 200 djihadistes et de plusieurs armes et motos.

Cela vous étonne-il ?

Bien sûr !

Cela ne doit point vous étonner. L’officier qui dirigeait cette opération avait le vieux fusil de Tiémoko Bélébélé. En d’autres termes, s’il a réussi cette prouesse, c’est grâce à ce que tu appelles « un vieux fusil » que nos forces armées et de sécurité ont réussi cette prouesse.
Quand j’ai annoncé, à Angela Merkel, lors de sa récente visite à Bamako, que je suis le petit-fils à Tiémoko Bélébélé, il a ouvert grands les yeux, avant de s’exclamer : ah bon ? Donc, c’est ton grand-père qui a terrassé le mien sur le champ de bataille, avant de le forcer à parler le maninka, sous peine de le zigouiller ?

Propos recueillis par Le Mollah Omar

 

Source: Canard Déchainé

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