Le Conseil de sécurité de l’ONU a prolongé à l’unanimité d’un an le mandat de la Minusma, sa mission au Mali, malgré les critiques des États-Unis qui la juge trop coûteuse et pas assez efficace. Les effectifs restent inchangés mais les priorités évoluent, notamment en raison de la dégradation de la situation sécuritaire dans le centre du pays.
Les diplomates ont demandé à la Minusma de renforcer son action dans le centre. C’est même devenu la deuxième priorité stratégique de la Minusma, juste derrière la mise en oeuvre de l’accord de paix. La mission est donc appelée à augmenter sa présence dans le centre du Mali pour mettre un terme aux violences et aux tueries. Elle interviendra en soutien à l’État malien qui est tenu, lui, d’y développer une stratégie globale.
Le Conseil a aussi dressé le constat d’échec de la mise en oeuvre de l’accord de paix dans le nord du pays qui reste au coeur du mandat de la Minusma. La France a annoncé qu’elle allait demander pour la seconde fois des sanctions contre cinq individus accusés de contrevenir à cet accord et notamment un parlementaire appartenant au parti politique du président Keita.
Paris négocierait par ailleurs selon un diplomate des sanctions contre Amadou Koufa, un prédicateur, accusé de recruter parmi la communauté peule pour mener des attaques contre les ethnies dogons et bambara. Ces sanctions pourraient tomber dans les toutes prochaines semaines.