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Autrement dit : IBK, le fauteur de crises

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Que personne ne s’y méprenne, tout ce qui se trame, se fait et se défait, en ce moment, en rapport avec le dialogue politique ou social, n’aboutira à rien, absolument rien ! Ce dialogue que l’on dit et veut inclusif, a déjà et, c’est ce qu’il fallait éviter à tout prix, d’où son appellation «inclusif», laissé, bord-champ, un pan important de la société malienne.

Il a perdu son caractère inclusif que l’on continue, pourtant, bizarrement, à lui coller, dès que le président de la République, seul, assis dans son bureau, ou quelque autre part, a décidé, avec peut-être, comme c’est quasiment toujours le cas, certains membres de sa famille, a choisi ceux qui, selon lui, devront «faciliter» l’organisation de ce dialogue inclusif ; à savoir, l’ancienne ministre Aminata Dramane Traoré, l’ancien Premier ministre, Ousmane Issoufi Maïga, et le médiateur de la République Baba Akhib Haïdara.

Ces choix exclusifs, pour une mission que l’on veut inclusive, imposés à l’ensemble du peuple malien par le seul président de la République, constituent l’une des raisons de l’absence de certains responsables politiques et de la société civile à la cérémonie de lancement du processus qui s’est tenue le lundi 24 mai 2019 dans la salle des banquets du Palais de Koulouba.

Ils l’ont d’ailleurs signifié, en son temps, à qui de droit. Ils continuent de le faire et ne manquent aucune occasion pour insister là-dessus et faire, malgré tout, des propositions dans le sens du retour à la normale dans notre pays. En vain !

On a, à chaque fois, l’impression que toutes ces propositions et ces manifestations d’intérêt et de bonne foi, se butent à un mur, à une mauvaise foi et une mauvaise volonté, et de manière récurrente. Chaque fois que l’on croit que les Maliens vont finalement se parler, ils s’éloignent un peu plus, de même que l’union et la cohésion entre nos concitoyens.

En réalité, ce qu’il se passe, c’est que les Maliens se font toujours avoir par un président de la République qui n’a jamais pris au sérieux ses compatriotes ; qui, contrairement à ce qu’il essaye de nous faire croire, n’a jamais aimé le Mali ; ne se soucie que de sa famille, sa propre personne et quelques proches. Un président qui ne respecte que ceux qui le prennent de haut etne le respectent pas.

Vous vous en souviendrez, facilement, IBK a fait croire à tout le monde en 2013, que notre «honneur, en tant que Maliens, sera restauré», que le pays ne sera pas divisé, qu’il respectera ses engagements, etc. Que nenni ! N’importe quoi !

Il a juste attendu son investiture et sa prise de fonction pour déchirer et s’asseoir sur le document qui a permis la tenue de l’élection présidentielle et son élection, l’accord de Ouagadougou, négocié par l’actuel ministre des Affaires étrangères qui devint son ennemi numéro un jusqu’à son entrée récente dans le gouvernement.

Autrement dit, IBK ne devient fréquentable et humain, ne sort de sa bulle, que quand il a chaud et qu’il sent qu’il ne contrôle plus rien du peu de choses qu’il contrôle. Dès qu’il sent que les choses vont mieux, il se renferme dans son petit monde, remonte et s’installe royalement sur ses nuages et nous nargue en nous prenant de haut. En attendant, la prochaine tempête. Pauvre de nous !

 Makan Koné

Nouvelle Libération

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