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Accord de transition au Soudan: les parties se positionnent déjà pour la suite

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Le week-end a été très politique au Soudan après l’accord de transition conclut vendredi 5 juillet entre les civils et les militaires. Cet accord prévoit une période de transition de plus de trois ans, et la création d’un conseil souverain avec une présidence tournante. Mais alors que le texte final n’a pas encore été signé, les différentes parties se positionnent déjà pour la suite.

Côté militaires, on se veut rassurant : Abdel Fatah al-Burhan, le chef du conseil militaire de transition, s’est engagé samedi à veiller à l’application de l’accord. La contestation a quant à elle annulé la journée de désobéissance civile prévue pour le 14 juillet, même si elle maintient une commémoration des manifestants tués depuis le début de la mobilisation.

Autant de signes qui indiquent que malgré les nombreuses questions qui restent à régler, civils et militaires voient dans ce projet de transition une petite victoire.

Mais ce n’est pas le cas de tout le monde. Les chefs de deux factions rebelles du Darfour ont déjà annoncé rejeter l’accord. Abdelwahid Nour dénonce une trahison de la révolution. Et Minni Minawi, pourtant membre de la coalition de l’opposition, accuse l’Alliance pour la liberté et le changement de vouloir préserver l’ancien système et d’exclure certaines populations.

Il demande des négociations de paix avec les groupes armés, qui avaient été évoquées lors des premières discussions avec l’opposition, mais qui sont aujourd’hui reléguées au second plan, dit-il. Reste à savoir s’il sera entendu.

Sur le terrain, les factions rebelles sont affaiblies et ces revendications ressemblent à des tentatives pour se placer dans de futures institutions, explique un analyste, qui met plutôt en doute les promesses des militaires au pouvoir.

RFI

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