Face à la crise post-électorale, l’Église catholique a proposé et entamé une médiation entre l’opposition et le pouvoir. Commencée depuis le 3 juin, elle se poursuit. Toute la journée de lundi, le clergé béninois a organisé une série de rencontres.
L’Église a reçu lundi au siège de la conférence épiscopale à Cotonou, l’opposition, les républicains et le progressistes, les deux blocs proches du pouvoir et qui ont été les seuls autorisés à participer aux législatives, la société civile et une association d’anciennes personnalités politiques. Des entretiens menés séparément.
Première à être reçue, la plateforme de l’opposition, composée d’une quinzaine de personnes dont Candide Azanai, Éric Houndété, Nourénou Atchade, les grandes voix de la résistance. L’opposition a fait son récit de la situation et insisté sur ses exigences, à savoir, la dissolution de Parlement et la reprise du vote.
Selon nos informations, les républicains et les progressistes, les deux partis du camp Talon qui occupent les 83 sièges du parlement contesté, ont demandé à être reçus séparément.
« Nous n’avons pas violé de texte pour être là et le processus électoral s’est achevé », ont-ils expliqué avant de rappeler que la Constitution béninoise ne prévoit aucune procédure de dissolution de l’Assemblée. Aucun d’eux n’aurait prononcé le mot « crise », rapportent des confidences.
Les échanges avec la société civile ont suivi. Elles réclament de la souplesse des deux côtés. Enfin, les OSC (organisations de la société civile) proposent d’impliquer un ou deux ambassadeurs de la paix, choisis au sein des Écureuils, l’équipe nationale de football, auteur d’exploits à la CAN.
Prochaine étape, une rencontre, entre le clergé et Patrice Talon. Une demande d’audience a été envoyée au cabinet du chef de l’État, il y a une dizaine de jours.