Au Mali, les pouvoirs publics n’arrivent plus à assurer l’assainissement correct de Bamako et la situation est plutôt critique.
Dame Bamako n’est plus la coquette d’autrefois. Mille six cents tonnes d’ordures jonchent chaque jour les rues de la capitale malienne. C’est le cas vers le Grand Marché, mais aussi dans la plupart des 69 quartiers de la ville. En cette période de pluies, les immondices empêchent l’eau de circuler, causant parfois des drames.
Les 200 employés de la voirie sont impuissants. Il n’y a pas de structure d’assainissement. Il n’y a aucune décharge finale et les dépôts d’ordures de transit sont pleins. Selon un expert, seuls 30 % des déchets de la capitale sont véritablement traités.
Le Premier ministre et le maire du district de Bamako s’arrachent les cheveux. Une société marocaine d’assainissement, Ozone Mali, a depuis quelques années un contrat de ramassage et de traitement des ordures. Mais l’État malien lui doit près de 20 milliards de francs CFA. La société est financièrement asphyxiée et il semble que le gouvernement ait mobilisé des fonds pour payer. Si cela se confirme, ce serait une bouffée d’oxygène pour tout le monde.