Le président français organise, ce jeudi 11 juillet, un grand débat avec les diasporas africaines. L’objectif d’Emmanuel Macron : continuer de redorer l’image des relations de la France avec l’Afrique. Derrière la démarche symbolique, des arrières-pensées très pragmatiques.
Une image bien ancrée : celle de la Françafrique, à l’ancienne. C’est cette vision des relations entre Paris et l’Afrique que le président Macron tente de corriger. La réunion des diasporas ce jeudi 11 juillet à l’Elysée entre dans ce cadre.
Africains, binationaux ou afrodescendants, “Parlons Afrique”, ce sont deux heures d’échanges avec des étudiants, des chefs d’entreprises mais aussi des personnalités connues comme le chanteur Abd Al-Malik ou Moulaye Fanny, jeune passionné de pâtisserie de 27 ans, originaire de Côte d’Ivoire.
Reconquête
Derrière l’image et l’événement, une intention très concrète : les décideurs économiques ne considèrent pas la France comme un bon partenaire pour l’Afrique. La Chine ou l’Allemagne ont meilleure réputation.
Aux côtés du président français pour cette rencontre, le président ghanéen. Nous sommes loin des habituels dirigeants “amis” de l’ancien pré-carré français. Nana Akufo-Addo n’est pas seulement un président anglophone. Il mène aussi depuis son élection début 2017 une politique destinée à favoriser le retour des Ghanéens partis réussir à l’étranger. En recevant Emmanuel Macron en novembre 2017, il avait aussi vigoureusement dénoncé “la mentalité de dépendance” qui prévaut en Afrique.