Hier, lundi 22 juillet 2019, dans l’après midi, une attaque à la voiture piégée a visé le camp de l’opération Barkhane à Gao. Le véhicule, qui a explosé à l’entrée principale du camp, a fait au moins trois blessés et d’importants dégâts matériels.
Hier, le lundi 22 juillet 2019, la base militaire française de Gao a subit une attaque terroriste. Un véhicule piégé a, en effet, explosé à l’entrée de la base, faisant trois blessés français et estoniens, selon le colonel Frédéric Barbry, le porte-parole de l’état-major français des armées. Le véhicule, peint aux couleurs de l’ONU, selon des sources locales, s’est fait exploser au check-point de l’entrée principale de la caserne provoquant une forte détonation. « Il y a eu une attaque par un VBIED (véhicule piégé) à 15h45 à l’entrée de la partie française du camp de Gao”, partagé entre la force française antidjihadiste Barkhane, la force de maintien de la paix des Nations unies (Minusma) et les forces armées maliennes (FAMa). Selon Barbry, le pronostic vital des “trois militaires français et estoniens blessés”, n’est pas engagé.» Il précisera qu’il « n’y a pas eu d’intrusion dans le camp.»
Pour rappel, le lundi 1er juillet 2018, une patrouille conjointe de soldats maliens et de militaires de l’opération Barkhane a été attaquée à Gao. L’attaque, qui a été revendiquée par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), a fait 4 morts parmi les civils et des blessés dont des soldats de la force française.
Traque des djihadistes
Selon le ministère de défense française, le mercredi 17 juillet dernier, une opération « d’opportunité » déclenchée par Barkhane, suite à l’attaque d’un convoi des forces armées maliennes, a permis de neutraliser « une dizaine de membres d’un groupe armé terroriste. » C’est à 11h 30, selon le communiqué de Barkhane, que le centre opérationnel de la force Barkhane est informé qu’un convoi d’une dizaine de véhicules des forces armées maliennes (FAMa) escortant un convoi logistique civil est attaqué entre Ansongo et la frontière nigérienne, près du village de Fafa. « Des renforts FAMa sont rapidement envoyés depuis Asongo, au Nord, et de Labezanga, au Sud, pour soutenir les soldats attaqués. En parallèle, des moyens de renseignement alors en vol (drone, avion léger) sont réorientés sur la zone d’action pour appuyer les FAMa. A la suite de l’attaque, des motos sont repérées en train de s’exfiltrer », poursuit le communiqué. A 13h 50, explique Barkhane, les moyens de renseignement déployés permettent de détecter un individu suspect en moto qui les dirige vers un regroupement d’hommes identifiés comme GAT, à 30 kilomètres au Sud-est de la zone d’attaque. « Estimé à une quinzaine, les individus sont cachés sous des arbres, probablement avec des ressources sous couvert, conformément aux usages des groupes terroristes. Alors que la présence d’armement est détectée, une opération d’opportunité est lancée pour les neutraliser. » A 16h 50, précise dans son communiqué, Barkhane, une manœuvre de frappes aériennes est opérée. Deux bombes sont larguées sur les points de rassemblement des GAT, suivies de tirs canon par hélicoptères TIGRE qui fixent au sol l’ennemi. « Cette action déterminante a permis, vingt minutes après les frappes, de déposer au sol un détachement de commandos de montagne pour reconnaitre et fouiller la zone. Une fois sur place, les commandos font état d’un bilan d’une dizaine d’ennemis neutralisés et de nombreuses ressources trouvées (radio, armement lourd, motos…). L’opération prend fin à 21h quand les commandos sont récupérés sur zone », lit-on dans le communiqué de Barkhane.
Le Républicain