Le mercredi 17 juillet 2019, les bâtiments publics ont été violés, le drapeau national du Mali souillé et brûlé par des manifestants à Kidal, téléguidés par des responsables qui se disent engagés dans l’accord d’Alger. Quand est-ce que prendra fin ce genre d’humiliation du Mali par une minorité d’individus à Kidal ?
Les Maliens ont vu, avec indignation, les images de manifestants majoritairement composés de femmes et de jeunes en train de brûler le drapeau national du Mali. Difficile d’imaginer ce genre de manifestation à Kidal, qui constitue un énième acte d’humiliation du Mali, sans la complicité des responsables de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), qui se disent pourtant engagés dans le processus de paix de l’accord d’Alger signé en 2015 entre le gouvernement du Mali et les groupes armés, même si la CMA a publié un communiqué pour condamner les événements.
Pire, cet acte a été perpétré au vu et au su des casques bleus de la Minusma (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali) et des éléments de la force française Barkhane. Ces forces étrangères (Barkane et Minusma) obligent les Fama, qui sont censés protéger les bâtiments publics et le drapeau national, à se cantonner dans un camp militaire à l’intérieur de la ville de Kidal. Il est plus qu’urgent que toutes les parties prenantes de cette crise s’engagent sincèrement à prendre des dispositions pour mettre fin à ces comportements qui constituent une humiliation pour tout le peuple malien.
Abdrahamane Diamouténé
Le Débat