La conférence des forces vives et sociales avait été proposée pour déterminer la légitimité d’un dialogue national. C’est justement cette phase qui a été sautée.
Ce que nous disons, c’est la diversification des débats.
Cela n’empêche pas que les thématiques majeures, définies selon les procédures convenues par une conférence des forces vives et sociales pourraient permettre d’avoir un certain nombre de préoccupations.
Troisièmement, cessons de nous obnubiler sur le temps, cessons de nous obnubiler sur de soi-disant urgences dont l’avant-projet de Constitution ou autre chose qui n’ont rien à voir avec le sociale du Mali qui est cause ici. Gérons-le, c’est une opportunité, travaillons que ce soit un véritable dialogue national et que cela permette le redressement du Mali.
Il faut inviter la société civile, les forces politiques, il y a une défiance et une perte de confiance des populations à l’égard de nous tous. Justement, l’espace du dialogue national refondateur est un espace d’une introspection interactive entre Maliens pour résoudre et dépasser certaines préoccupations. La conférence des forces vives et sociales devrait permettre de mettre la dynamique sur les rails. Si cela n’est possible, comment le faire ? On ne peut pas avoir deux temps. Un temps pour le dialogue. La gouvernance qui doit être établie, elle doit être faite par cette conférence et pas par autre chose.
Il faut qu’on se dise bien les choses. Il n’y a pas de système électoral en soi. Un système électoral, c’est pour servir une démocratie, une bonne démocratie. Vous ne pouvez pas sauter la définition même de la démocratie pour aller au système. Donc, cessons de penser que le Gouvernement aborde les questions du découpage territorial, etc., alors que nous n’avons pas discuté de ce que nous voulons de notre État, de ce que nous voulons de notre territoire (…).
Donc, soyons sûrs que le dialogue national, il doit être inclusif, il doit mettre tout cela en place ; n’ayons pas peur du temps, le pays sera géré, on trouvera les mécanismes pour le faire. Il est indispensable que ce dialogue ait lieu, qu’il y ait un temps pour le faire et qui ne doit pas être massacré, entre guillemets, pour d’autres impératifs que ceux des questions du Mali.
RÉALISÉ PAR BERTIN DAKOUO
Info-Matin