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« Facebookan »: fuites et magouilles au DEF

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Commencées ce lundi sur toute l’étendue du territoire national et dans les camps de réfugiés, les épreuves du DEF se sont achevées hier. Soucieux de réussir sur une bonne note pour une année scolaire fortement perturbée en raison des grèves successives des enseignants, les autorités ont, disent-elles, tout mis en œuvre que ce DEF 2019, soit le plus sécurisé organisé au Mali. Mais voilà, après avoir ameuté et mobilisé tout le monde (le gouvernement, les notabilités, les parents d’élèves, les enseignants, les policiers, les gendarmes, les pompiers… il ne restait que l’armée et les Puma cloués au sol) pour sécuriser le DEF, c’est la « cata » ! Avant même les épreuves, des « sujets » sont partout sur les réseaux sociaux ! Vrai ou faux ? C’est la foire aux sujets chez les candidats et parents de candidats ! On crie haro sur le baudet, des pelés et des galeux sont indexés… Mais la question reste entière : à qui la faute ? Votre Facebookan d’aujourd’hui tente de situer les responsabilités.

Malick Konate : Les sujets du DEF2019 font le tour du monde sur les réseaux sociaux. C’est l’inconvénient d’une année scolaire bâclée.

Yanogue Poutine Amadou : Ça fait la honte. Aujourd’hui, on a pris des surveillants qui traitaient des sujets en classe.

Boubacar Koumare : j’ai tout déjà, mais j’attends d’abord la fin des épreuves pour mieux parler. Il y a un niveau de responsabilité à tout.

Les enseignants sont responsables de la surveillance, mais pas de la fuite des sujets. Ceux qui doivent s’assumer par rapport à tout ça, je ne vais pas les rater.

Et pour finir, une précision de taille : ce phénomène n’a rien à voir avec la manière dont l’année scolaire s’est déroulée. La fuite des sujets s’est ancrée au sein de l’éducation malienne, depuis plus de 20 ans.

Je demande seulement aux collègues d’être assidus durant la surveillance.

Le moment du compte et de situer les responsabilités, c’est après les épreuves.

Crois-moi, on ne va pas laisser passer !

Thioune Malian : Ce pays est en voie disparition. On est foutu, triste pour la génération future.

Abdel Rahamane Sy : C’est une honte nationale. Après le tapage du ministre par-ci, par-là sur l’histoire de sujet et voir que c’est encore en fuite.

Abdel Rahamane Sy : franchement, je suis touché depuis que tous les sujets ont fait fuite avec la complicité de ceux-là même qui sont en charge de l’examen. Comment un sujet national peut avoir de la fuite. Ça manque de sérieux et de l’inconscience.

Adam Doucouré : Et puis, quand on voit la tricherie à grande échelle pour un examen banal comme le DEF, on est en droit de s’inquiéter pour la suite du parcours de ces enfants… le plus dur reste à venir et ils fondent déjà si jeunes leur espoir de réussite sur de la tricherie pourtant c’est tellement bon d’étudier et d’apprendre des choses par soi, s’ils savaient…

Figaro du Mali : Fraudes programmées au DEF : Les fausses assurances du ministre Timoré Tioulenta mises à nu.

Qu’est-ce qui n’a pas été promis aux Maliens sur l’organisation des examens après une année presque blanche ? Le gouvernement, n’ayant aucune maîtrise réelle du pays, a honteusement, à travers le ministre de l’Éducation nationale, affirmé que le programme scolaire est épuisé partout. Quelle République ! Celle où des ministres prennent des libertés sur la chaîne publique pour soutenir des contre-vérités que même les adolescents peuvent vérifier.

Après la calamiteuse journée d’hier (lundi) et d’aujourd’hui (mardi) où les sujets en fuite, ont été vendus dans bon nombre de centres. Les surveillants que le ministre qualifie de meilleurs, selon des élèves candidats, ont été les plus gentils adjuvants dans les salles d’examen.

En cette nuit du mardi 30 juillet 2019, vers 23heures, notre rédaction détient déjà des sujets des dernières épreuves traités et vendus. Il s’agit de la Physique-Chimie, de l’ECM et de l’Anglais.

Disponibles partout dans tout le pays.

Nos sources rapportent qu’à Kati, précisément au Prytanée militaire, les épreuves corrigées seraient vendues à 50 000 FCFA pour les matières principales. Des sujets corrigés que nous ne publions pas avant les heures desdites épreuves.

Les acteurs du monde éducatif (ministère, académies, Cap, apprenants, parents et forces de l’ordre) tous semblent adhérer à cet échec collectif d’un ministre qui croyait organiser des examens propres. Comme le dit un proverbe bambara : « Un homme n’aura honte que lorsqu’il parle avant l’action ».

Mohamed Lamine Mariko : il ne faut pas lui en vouloir, avec tous ces malhonnêtes qui l’entourent, on ne peut que s’attendre qu’à ça… sinon, tout le monde sait que ce n’est pas lui…

Sory Mody Diarra : donc, c’est lui qui a vendu le sujet ? Ne nous alignons pas derrière le Figaro sans pour autant faire des analyses. Certes, il y’a eu des fuites, mais ceux qui ont accepté de vendre ces sujets sont aussi des criminels.

Broulaye Diarrassouba : C’est lui qui disait que les enseignants sont à la base de la baisse du niveau des élèves, que parce que les enseignants traitent les sujets en classent. Que ça soit vrai, alors d’où vient la fuite des sujets ? Un beau parleur !!

Kibily Demba Sissoko : Laissez le ministre tranquille ! Honte aux Maliens et Maliennes qui achètent des sujets empoisonnant l’avenir de leurs enfants. Ces parents forment des cadres destructeurs de leurs familles et aussi du Mali.

Harouna Oumar Daou : contrairement à ce que beaucoup pensent, je suis sûr que la responsabilité ne se situe pas seulement au sommet. Certains responsables, à un plus pas niveau, y sont pour quelque chose. Le ministre doit situer les responsabilités afin que la loi soit appliquée dans toute sa rigueur.

Teou Teou : Sujet vendu ou pas, cette année académique est foutue depuis plusieurs mois.

Malick Konate : Certains enseignants (surveillants) auraient reçu ce jour 30 juillet 2019 des appels d’intimidation pour avoir refusé jusque-là et refuseront de traiter les sujets en salles pour les candidats.

Source : Une victime

Thioune Malian : Ce pays est en voie disparition. On est foutu, triste pour la génération future.

Mohamed Sidibé : Ils n’ont rien vu encore. Voici mon expérience : «J’avais une fois joué au surveillant sévère qui ne laisse rien passer. À ma grande surprise à la fin des dernières épreuves, j’ai été pris à parti par une bande de jeunes candidats révoltés.

Djaaaa : un comité d’élèves aigris s’était formé à la suite de ma surveillance dans les différentes classes pendant les 3 jours. Convaincus qu’ils échoueront et que j’en étais le responsable, ces jeunes individus m’ont tendu une embuscade judicieusement planifiée. À une rue de l’école, ils m’ont accueilli avec des jets de pierre et des bâtons en main.

Retranché dans la direction, je voyais les autres surveillants rejoindre paisiblement leurs maisons et appréciés par les élèves. Plusieurs heures après, ce sera sous une exhorte policière que je rejoindrai ma famille».

École Publique Kalaban Coro Adekene, à deux pas du CAP et du D.CAP.

Juste pour vous dire que ce pays est en train de pourrir de partout, celui qui veut régler sera taxé d’ennemi public.

Bii Mali Pulo Seeno : La corruption est un. Métier à part pour les Maliens, et j’ai peur qu’elle ne soit légalisée au Mali, un jour, on va élire un président qui va ouvrir le ministère de la corruption et des corrompues.

Info-Matin

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