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Mali: accords de paix signés entre communautés dans le centre

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Au Mali, le Premier ministre a achevé ce lundi 5 août sa visite dans le centre du pays. Pendant cinq jours, Boubou Cissé s’est rendu dans la zone inondée, le delta intérieur du fleuve Niger. Dans cette zone, l’agriculture et l’élevage sont très fortement perturbés à cause des tensions entre communautés, elles-mêmes exacerbées par la présence de groupes armés, groupes d’autodéfense communautaire ou groupes jihadistes. Au-delà de la zone inondée, ces deux dernières semaines, plusieurs accords de paix ont été signés entre communautés dans le centre du Mali.

Le 25 juillet, toutes les communautés de la commune de Baye approuvent ensemble un accord de paix. C’est dans ce cercle, celui de Bankass, que quelques mois plus tôt, les tensions avaient abouti au drame d’Ogossagou où plus de 150 civils avaient été massacrés. Dans ce document, les Dafing, Samogo, Peul, Dogon et Bozo renouent le dialogue et exhortent les groupes armés, non signataires, à stopper la violence.

Le 1er août, un autre accord est signé, toujours dans le cadre de la médiation menée par le Centre pour le dialogue humanitaire (HD). Depuis un peu plus de deux ans, dans la zone de Djenne, la transhumance est bloquée, les campagnes agricoles sont perturbées. Les assassinats ciblés et les vols de bétail étaient devenus quasi-quotidien. Ici, le groupe armé des chasseurs a été associé aux négociations, contrairement à ceux des jihadistes, approchés, selon HD, par les leaders peuls de la zone.

Enfin, dans le Macina, la région d’origine du chef djihadiste Amadou Kouffa, l’entente entre communautés peul et dogon a été conclue pendant la visite du Premier ministre.

Déjà en 2018, plusieurs accords de paix entre communautés avaient été signés, notamment dans la région de Koro mais les tensions n’avaient pas diminué pour autant. En 2019, aucun décompte officiel mais le conflit communautaire dans le centre du Mali a fait au moins 500 morts selon les Nations unies.

Le fait que les groupes terroristes d’obédience islamique n’aient pas été impliqués dans ces dialogues ni été signataires, constitue l’une des faiblesses de ce processus mais, en même temps, on constate quand même une certaine accalmie.

Par RFI

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