«L’offre de crédits bancaires dans l’Union s’est inscrite en hausse de 17,5% en 2018, ressortant à 14.849,1 milliards, contre 12.633,2 milliards en 2017.
Par objet, les progressions sont relevées pour les crédits d’exportation (+201,0%), d’équipement (+28,7%), de consommation (+27,8%) et de trésorerie (+13,9%).
En revanche, les crédits destinés à l’habitation se sont inscrits en baisse de14, 3%. Presque 2/3 des crédits octroyés sont destinés à la trésorerie (63%) suivie de la consommation (13%) ».
L’information est de la Banque centrale des états de l’Afrique de l’ouest (Bceao) dans son « Rapport sur les conditions de banques dans l’Uemoa en 2018 ». Elle souligne que la hausse du montant des nouveaux crédits a été notée dans tous les pays, à l’exception du Bénin. L’augmentation est relevée en Guinée-Bissau (+43,9%), au Sénégal (+33,9%), en Côte d’Ivoire (+18,9%), au Niger (+11,8%), au Mali (+9,8%), au Togo (+5,9%) et au Burkina (+4,8%). En revanche, les nouvelles mises en place de crédits se sont contractées de 1,9% au Bénin.
Selon la nature des bénéficiaires, renseigne la même source, le volume des crédits octroyés dans l’Union a augmenté en 2018 pour les Etats et les organismes assimilés (+40,6%), les entreprises individuelles (+19,1%) et les particuliers (+8,1%).
Pour la clientèle financière des banques, le montant des mises en place s’est replié de 31,5%. La structure des crédits selon la catégorie de la clientèle, indique la prédominance des crédits aux entreprises privées (53,8%), en lien avec l’importance des crédits de trésorerie.
Les crédits aux particuliers représentent 14,0% des montants accordés en 2018. Par rapport à la durée des concours bancaires mis en place en 2018, les crédits à court terme demeurent les plus importants.
En effet, la part des crédits dont l’échéance est égale ou inférieure à deux ans est ressortie à 75,3% contre 74,6% enregistrée l’année précédente. Toutefois, il est noté un maintien de la dynamique haussière des crédits de longue durée (supérieure à 5 ans) dont la part est ressortie à 12,3% des concours en 2018, contre 14,0% en 2017 et seulement 7,1% il y a trois ans.
Adou FAYE
Lejecom