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IBK : « grâce à Dieu, je suis sorti de la limousine en flammes sans une seule égratignure »

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La limousine blindée, à bord de laquelle IBK et Macky Sall se rendaient, le 17 juillet dernier, aux funérailles d’Ousmane Tanor Dieng, l’inamovible secrétaire général du Parti Socialiste sénégalais, a pris feu au centre de Nguéniène, village natal du défunt. Qu’est-ce qui s’est passé ? Comment les deux Chefs d’Etat ont été extirpés de la limousine en flammes ?
Autant de questions auxquelles le président de la Rue publique a bien voulu répondre dans cette interviou, qu’il a bien voulu nous accorder. C’était le week-end dernier, à sa résidence privée de Sébénikoro où, il nous a accueillis les bras ouverts. Une première, depuis la création de cette rubrique, il y a cinq ans.

Mr le président, vous l’avez échappé belle. Peut-on dire ça comme ça ?

Vous ne croyez pas si bien dire, Le Mollah. Car, j’ai vraiment échappé à la mort. Pendant que mon jeune frère, Macky Sall et moi savourions du jus de gingembre dans sa nouvelle limousine, qui aura coûté la bagatelle de 9,17 milliards CFA, je vois des flammes qui partent de l’avant à l’arrière du véhicule. En quelques secondes, la limousine est envahie par les flammes, sous le regard médusé des populations.

Qu’est-ce que vous aviez fait en ce moment-là ?

J’ai dit, Allah Soubhana watallah, accepterez-vous que je meurs dans ces flammes ? Faites quelque chose, je vous en conjure. Après, j’ai sorti mon chapelet de ma poche, pour prier.
Aussitôt, le service de sécurité présidentielle est intervenu. Comme l’Ange Gabriel, il nous a sortis des flammes, sans la moindre égratignure. Avant de nous embarquer dans un autre véhicule de l’escorte présidentielle.

Avez-vous eu peur ?

Moi, jamais ! Vous oubliez que je suis l’arrière-arrière-arrière-arrière…petit-fils de Soundiata Keïta et petit-fils de « Tiémoko Bélébélé » ou « Néguédiourou Tiémoko », connu à Koutiala pour ses hauts faits d’armes.

Que répondiez-vous à ceux qui disaient sur les réseaux sociaux que vous et votre homologue sénégalais étaient sortis, « tout tremblants » de la limousine en flammes ?

Je ne me rappelle plus ; mais nous avons su garder notre sang froid.

Selon vous, qu’est-ce qui est à l’origine de cet accident qui continue de faire jaser ?

Selon la version officielle, il s’agissait d’une carcasse d’âne qui aurait perforé le carter du moteur.

Mais, c’est une voiture blindée, censée résister aux explosifs et aux tirs d’armes automatiques les plus puissantes du monde ?

Peut-être que, c’est un fait de Dieu. Je n’en sais pas plus pour l’instant.

L’écrasante majorité des Sénégalais estiment que l’origine de cet accident pourrait être un mauvais sort jeté sur le président sénégalais en chute libre dans les sondages…

En tout cas, c’est un mystère pour moi.

Comment une carcasse d’âne peut-elle venir à bout du blindage d’une voiture censée résister aux explosifs les plus puissants du monde ?

Le Mollah, je ne veux plus en parler. Rien que d’y penser, j’ai la chair de poule.

Certains Maliens pensent dur comme fer que c’est le « tout-puissant Tiémoko Bélébélé » qui vous a sauvé de ces flammes. Qu’en dites-vous ?

Qu’ils y croient ou pas, je sais que ses gris-gris et ses bénédictions m’ont sauvé dans bien de situations, jugées périlleuses.

Mr le président, que pensez-vous de la limousine de Macky Sall ?

C’est une voiture hors normes, un bunker roulant que n’importe quel Chef d’Etat aurait aimé avoir. Mais après le « chauve-qui peut ! » auquel nous avions échappé, le 17 juillet dernier, à Nguéniène, le village natal d’Ousmane Tanor Dieng, je préfère une Mercedes 190 à la limousine de mon jeune frère Macky.

Les Maliens pensent qu’en dépit des problèmes réels, que vivent notre pays au quotidien, vous voyagez beaucoup. A l’issue de cet accident, auquel vous et votre homologue sénégalais aviez échappé, n’avez-vous pas pensé à réduire vos voyages à l’extérieur ?

A dire vrai, j’y ai pensé. J’ai pensé, aussi, à mon « jeteur de cauris » qui me demandais, la veille de mon voyage à Dakar, de donner en aumône à un mendiant avec trois yeux, un « coq bleu » et sept noix de « colas rouge ».
Un sacrifice que je n’ai pu faire, car il était impossible pour moi de trouver un « coq bleu » et un mendiant avec trois yeux.

Croyez-vous encore à la crédibilité de votre « jeteur de cauris » ?

Après m’avoir prescrit cette « ordonnance », dont les « médicaments » s’avèrent introuvables, je commence à croire qu’il ne dispose pas de la science infuse. Comme il me l’a fait croire, huit ans durant.

Propos recueillis par Le Mollah Omar 

Source: Canard Déchainé

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