La 37ème session ordinaire du comité de suivi de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali (CSA) s’est tenue, le lundi 19 aout 2019, au Cres de Badalabougou. Outre le président du CSA, l’Algérien Ahmed Boutache, plusieurs autres personnalités ont pris part à cette rencontre dont le ministre de la Cohésion sociale, de la Paix et de la Réconciliation nationale, Lassine Bouaré, le Haut représentant du président de la République pour la mise en œuvre de l’Accord, Mahamadou Diagouraga et la représentante spéciale adjointe du secrétaire général des Nations unies, MBaranga Gasarabwe. Selon Ahmed Boutache, « le processus du DDR accéléré notamment dans son volet screening doit être parachevé avant le 31 décembre de l’année en cours. »
Ladite session tenue en présence des parties signataires à l’accord avait plusieurs points à son ordre du jour. Ces points sont entre autres : les avancées dans la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et complément d’information par les présidents des sous-comités, ; la formation des éléments du Mécanisme opérationnel de coordination (MOC) déclarés aptes à l’intégration ; le processus de DRR ; la poursuite de la décentralisation et le suivi des deux recommandations du CSA de haut niveau du 17 juin, portant sur la structuration des travaux du cadre tripartite intermalien et le retour concomitant des services et symboles de l’Etat à Kidal.
Le président du CSA, l’algérien Ahmed Boutache, à l’ouverture de la session, est revenu sur la nouvelle feuille de route convenue entre les parties maliennes signataires de l’Accord et des difficultés auxquelles sont confrontés certains mouvements. «Il est de la plus haute importance que l’ensemble des parties maliennes puissent fonctionner de façon optimale afin d’apporter leur meilleure contribution possible à la mise en œuvre de l’Accord. Ces derniers mois malheureusement, ça n’a pas été le cas, au moins en ce qui concerne une des parties», a indiqué Ahmed Boutache.
Pour le président du CSA, plusieurs initiatives ont été prises pour contribuer à dépasser ces situations. L’une de ces initiatives « a été celle prise par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale qui a tenu une série de réunions avec pour objectif de concilier des éléments appartenant à certains mouvements signataires de l’Accord. » Cette initiative, de l’avis de Boutache, a permis certainement de mieux comprendre la situation, les positions des uns et des autres ainsi que leurs revendications. «Si elle n’a pas réglé l’ensemble des problèmes, elle a, en tout cas, permis de lancer un processus pour régler ces problèmes», selon le président du CSA.
Ahmed Boutache a aussi évoqué l’initiative prise par l’Algérie qui consistera à organiser bientôt une réunion de l’ensemble des mouvements à Alger. Leur rôle et mission fondamentale, explique-t-il, c’est de se consacrer pleinement à la mise en œuvre de l’Accord et de ne pas permettre que des situations conjoncturelles viennent perturber ces efforts et remettre en cause le processus de mise en œuvre de l’Accord.
Concernant la question de la formation des éléments du Mécanisme opérationnel de coordination (MOC) déclarés aptes à l’intégration, selon le président du CSA, il y a déjà 1005 éléments qui ont rejoint les centres de formation et 295 autres les rejoindront bientôt. «Il a été convenu à ce sujet que le processus du DDR accéléré notamment dans son volet screening doit être parachevé avant le 31 décembre de l’année en cours», a-t-il dit.
M.K. Diakité
Le Républicain