La nomination des membres de l’opposition au sein du Cadre national de dialogue politique (CNDP) fait toujours débat. Cet organe de 30 membres, proposé par l’opposition et la majorité après des mois de tractations, a pourtant été mis en place depuis une semaine par le président Déby. Pour apaiser les tensions, les opposants membres du CNDP ont tenu une réunion ce jeudi 22 août. Mais une partie de l’opposition estime toujours que leur composante n’est pas consensuelle.
Au siège de l’Union pour le renouveau et la démocratie (URD), les opposants membres du CNDP semblent avoir réussi à taire leurs querelles. Tous marchent désormais main dans la main.
« Il faudra bien que l’opposition se ressaisisse pour préparer les élections législatives à venir,affirme Romadoumngar Félix Nialbé, chef de file de l’opposition. J’ai commencé par prendre contact avec beaucoup de chefs de partis de l’opposition qui semblent contester cette liste. Nous sommes en train de mettre de l’eau dans notre vin. »
Une partie de l’opposition continue à bouder
Mais en réalité, une partie de l’opposition continue à bouder. Elle dénonce la présence sur la liste des opposants proches du parti au pouvoir. C’est l’avis de Mahamat Ahmat Alhabo, secrétaire général du Parti pour les libertés et le développement (PLD) et ancien membre du CNDP.
« Les éléments de l’opposition sont inscrits au nom de l’opposition, mais tout le monde sait que ce sont des sous-marins de la majorité,dénonce Mahamat Ahmat Alhabo, et qu’ils n’obtiendront presque rien et qu’on va tout droit à des élections qui ne sont ni transparentes ni démocratiques ni apaisées. »
Gagner du temps
De son côté, la majorité appelle l’opposition à s’entendre rapidement pour faire gagner du temps au processus électoral.
source: RFI