Ce jeudi 22 août, le CSDM était face à la presse pour soutenir la décision des Kayesiens qui est d’empêcher toute circulation de véhicules sur la route nationale Bamako-Dakar, en bloquant le tronçon de Bamako jusqu’à Diboli. D’après le président du CSDM, Chérif Mohamed Haïdara, ce gouvernement ne comprend que quand on fait les choses de force. Le CSDM exige la réouverture immédiate de l’aéroport Kayes Dag- Dag.
Selon le président Chérif, le CSDM en sa qualité d’organisation représentative de la Diaspora, pense que cette décision de la population kayesienne tombe sous le sens ; en ce que leur région se trouve actuellement enclavée, car le chemin de fer, héritage du colonialisme, tout comme l’aéroport construit à coup de centaines de millions de nos francs, sont tous inaccessibles.
Aux yeux du CSDM, ceci parait intolérable. Chérif nous rappelle l’importance qu’a cette région en disant, au regard de l’impact économique important de cette région sur l’économie nationale. C’est dans cette région où se trouvent les principales activités minières contribuant à hauteur de 22% des recettes du budget national. C’est toujours dans cette même région où s’exercent 70% des saisines sur les transactions internationales apportant à l’Etat à la frontière de Diboli 18% des recettes douanières. Qu’aussi, il est de notoriété publique que la part formelle des transferts en provenance de la migration est assez importante et estimée à 15% du Produit Intérieur Brut (PIB). Des études révèlent que 50% de ces transferts proviennent des kayesiens établis à l’extérieur.
Selon le président, rien qu’à partir de ces données, il apparait incompréhensible que cette situation de désenclavement perdure, sans aucun début de solution, malgré les nombreuses alertes régulières des populations riveraines de Kati, Kolokani, Djidjéni et tant d’autres, depuis près d’une année.
Au regard de tout ceci, le CSDM, organisation de la Diaspora, soutient fermement ce mouvement de protestation et réclame un désenclavement total de la région de Kayes par la construction immédiate de la route Bamako-Kayes, jusqu’à Diboli. De la même façon, le CSDM réclame et exige la reprise du trafic du chemin de fer, en tant que poumon économique des villes et villages au bord du rail. Le CSDM exige enfin l’ouverture sans délai, de l’aéroport Kayes Dag-Dag, pour faciliter le retour de nos expatriés dans leurs terroirs d’origine.
Pour terminer, le CSDM assure sa totale disponibilité aux Kayesiens et s’engage à les accompagner jusqu’au terme du combat, a conclu le président du Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne, Chérif Mohamed Haïdara.
Aminata SANOU
Stagiaire
Zénith Balè