Emprisonné depuis son arrestation vendredi 23 août par les autorités tunisiennes dans le cadre d’une enquête judiciaire qui le vise pour évasion fiscale, le cas de Nabil Karoui ne cesse de susciter la polémique à Tunis.
De nombreuses réactions face à une arrestation controversée qui commence à diviser certains Tunisiens.
D’un côté, les avocats de Nabil Karoui et les représentants de son parti Au cœur de la Tunisie tirent à boulets rouges sur Youssef Chahed, le chef du gouvernement, également candidat à la présidentielle, qui a délégué ses fonctions de Premier ministre le temps de la campagne. Les partisans de Nabil Karoui l’accusent d’être à l’origine de cette arrestation quelque peu précipitée, un timing opportun, à moins d’un mois du premier tour.
De l’autre côté, le parti de Youssef Chahed, Tahya Tounes a réagi aux critiques. Il parle de campagne de diffamation à l’égard du chef du gouvernement et insiste sur l’importance de l’indépendance de la justice.
Au milieu, des partis politiques, des représentants de la magistrature et la Ligue tunisienne des droits de l’homme demandent plus de transparence sur les conditions d’arrestation du candidat, sous enquête judiciaire et interdit de voyager depuis juillet. L’ONG I-Watch qui a déposé plainte depuis 2016 contre Nabil Karoui et son frère a plaidé a plaidé pour qu’on laisse la justice faire son travail.
Avant même son début, la campagne électorale s’annonce très tendue. L’ISIE l’instance supérieure indépendante pour les élections doit publier avant le 31 août, la liste définitive des candidats.