♦ Le Premier ministre de transition en appelle à l’aide internationale
A peine intronisé à la tête du gouvernement, Abdalla Hamdok réclame un soutien fort de la communauté internationale. 10 milliards de dollars dont 2 milliards au plus vite, dans les trois mois, pour reconstituer les réserves de change et ainsi, soutenir la monnaie.
La livre soudanaise continue de plonger, ce qui augmente le prix des produits courants, or la flambée des prix du pain avait été à l’origine de la révolution à Khartoum.
A plus longue échéance, sur deux ans, 8 autres milliards de dollars sont nécessaires, estime le nouveau Premier ministre, pour aider le Soudan à payer ses importations et à transformer son économie. Le pays n’a plus de pétrole et il n’exporte que des produits agricoles non transformés.
Abdalla Hamdok dit avoir approché des « pays amis », probablement l’Egypte et les monarchies du Golfe, qui ont promis 3 milliards de dollars après la chute d’Omar el-Béchir. Des négociations sont en cours, a-t-il confié, avec le FMI et la Banque mondiale pour restructurer la dette.
Les discussions ont aussi commencé précise-t-il, avec les Etats-Unis qui ont levé leur embargo, mais pas encore retiré le Soudan de la liste des Etats qui soutiennent le terrorisme. Ce qui isole le pays du système financier international, depuis plus de 25 ans.
RFI