Notre pays vit aujourd’hui les moments les plus périlleux de son existence ; un grand complot ourdi par la France et les Occidentaux est en train de s’accomplir avec la complicité passive de ses propres enfants qui, aujourd’hui, occupent les plus hautes fonctions de l’Etat.
Toutes les rebellions depuis 1963 visent une seule et même chose : la division du Mali, dans le dessein inavoué d’accorder l’indépendance à une minorité que les dirigeants fantoches de la France appellent affectueusement les « hommes blues » en référence à leur appartenance aux Gaulois.
Les dirigeants français, depuis toujours, ont tout mis en œuvre pour réussir leur plan machiavélique, l’occasion en or leur a été offerte en janvier 2013, quand avec l’occupation du nord du Mali, les djihadistes ont tenté d’annexer le centre et le sud du Mali. Une occasion rêvée pour la France de proposer aux autorités du Mali de demander l’aide de la France pour stopper l’avancée des djihadistes.
La France n’avait aucune difficulté à convaincre les Occidentaux à se joindre à elle pour combattre les djihadistes que les Occidentaux considèrent comme le plus grand péril de l’Occident et du système capitaliste.
Une véritable aubaine pour la France de mettre en pratique son projet qui consistait à créer les conditions idoines pour favoriser l’indépendance souhaitée par une minorité parmi la minorité touarègue.
Heureusement, et c’est ça que nous devons préserver, notre constitution n’autorise aucunement la partition du Mali, donc la France s’est retrouvée confrontée à cette barrière qu’est la Constitution du Mali, un vrai goulot d’étranglement pour la réalisation de son projet machiavélique. Tant que la Constitution demeure telle, il n’est pas question pour la France et les hommes politiques à sa solde de parvenir à leurs fins.
C’est pourquoi, depuis des années, les gouvernements successifs mettent tout au point pour parvenir à une révision constitutionnelle, qui permettra à coup sûr de mettre sur place les germes susceptibles de diviser le Mali.
Nous attirons l’attention de tous les patriotes maliens et mêmes de nos amis de l’extérieur qui ont soucis du devenir du Mali sur les différentes manœuvres mises en place par la France et ses complices au plus haut niveau de l’Etat pour amener les Maliens à une révision constitutionnelle qui favorisera à coup sûr la partition du Mali.
Ne dit-on pas qu’il vaut mieux prévenir que guérir. Alors, j’exhorte les Maliens dans leur ensemble à faire un bloc unique autour de notre Constitution pour éviter au Mali de connaitre le sort qui a été réservé à la Libye, au Soudan, à l’Ethiopie et à pas mal de pays qui n’ont plus que leurs yeux pour pleurer.
Restons unis comme un seul homme, nous savons que la majorité des Touaregs tient au Mali comme à la prunelle de leurs yeux. Notre bonheur commun reste et demeure le Mali. Si nous perdons le Mali, notre existence est menacée.
Alhassane Ahmadou CISSE
Le Démocrate