L’information est confirmée aux environs de 20h par le porte-parole du Collectif, Adama Ben Diarra. Suite à une rencontre fructueuse avec le représentant spécial du Président de la République (Directeur de la Sécurité d’État), le général Moussa DIAWARA, un accord a été trouvé pour le déblocage de la RN3. En contre-partie de la levée immédiate des barricades, l’Etat s’engage fermement à tout mettre en œuvre pour que les travaux démarrent le 20 Septembre 2019, donc dans 3 semaines. Par conséquent, les jeunes ont décidé de lever leur blocus.
En effet suite à l’échec des négociations ce lundi entre le Premier ministre et les délégations du Collectif Sirako et FARK, le président en visite au Japon, a instruit au Directeur de la Sécurité d’Etat de prendre en main le dossier pour trouver une solution avant son retour. L’officier efficace très au fait des aspirations des populations et des enjeux nationaux a donc pris discrètement le relais depuis lundi soir. Au termes d’intenses échanges de sensibilisation et d’engagements fermes, il obtient la levée des barricades.
En réussissant à apaiser une situation potentiellement dangereuse pour l’accalmie et la stabilité sociale, le Général Diawara réussit là où le Premier ministre et tout son gouvernement ont fait choux blanc. Cette issue heureuse après 5 jours de blocage va immanquablement faire jaser sur l’efficacité du gouvernement qui n’a pas été capable de faire des propositions susceptibles d’avoir l’adhésion des protestataires. Mais aussi mettre davantage, cet officier de l’ombre à la lumière. Parce qu’il passe désormais dans l’opinion comme le sauveur, l’homme de la situation. Ce qui ne sera pas au goût de tout le monde, notamment de ceux qui hélas s’acharnent déjà sur lui.
Aussi, devra-t-il veiller que les engagements pris soient respectés et que son implication ne s’arrête pas à Kati et Kayes seulement. Car d’autres localités projettent aussi de bloquer leurs routes.
Affaire à suivre
Info-Matin