La nouvelle équipe dirigeante doit être dévoilée dans la journée de ce mercredi. Elle sera composée de 14 ministres maximum. Mais l’annonce de ce gouvernement pourrait toutefois prendre un peu de retard.
Un retard que laissent entendre de nombreuses déclarations dans la presse. Le Premier ministre soudanais Abdallah Hamdok avait au départ 24 heures pour former un gouvernement avec 14 postes ministériels. Il a reçu pour cela une liste de 49 noms qui ne lui a été transmise que ce mardi soir. Une liste de propositions envoyée par les Forces pour la liberté et le changement.
Ce sera donc le premier gouvernement civil pour le Soudan depuis 30 ans. Un gouvernement restreint par la situation politique et économique du pays. Le choix des personnalités devrait s’opérer en fonction des compétences de chacun, avec une représentation « juste » pour les femmes, a déclaré le Premier ministre. L’idée est de composer un cabinet qui soit représentatif de tous les Soudanais.
« La liberté ne se réalisera qu’avec davantage de lutte »
Les tractations se poursuivent donc assidument ce mercredi. Le Front révolutionnaire, qui représente trois anciens mouvements rebelles, critique le fait de laisser les régions longtemps marginalisées sans représentation au gouvernement. Ils dénoncent un « déséquilibre géographique » tout en appelant à la sagesse du Premier ministre pour corriger le tir.
D’autres comme Minni Minnawi, le président du Mouvement de libération du Soudan, ont choisi la contestation musclée. Ce dernier a rassemblé ses forces près de la frontière tchado-libyenne au nord du Darfour. On y assiste à un véritable défilé militaire avec des armes lourdes. Il a aussi montré son mécontentement en critiquant la distribution des postes au Conseil souverain.
Pour lui, les Forces pour la liberté et le changement ont confisqué la révolution, et se sont distribué les postes de ministres entre eux. « La liberté ne se réalisera qu’avec davantage de lutte », a prévenu Minni Minnawi.
source:RFI