Depuis le dimanche, les choses semblent se faire avec une propagande doublée d’amateurisme au niveau de la primature avec des confrères qui n’osent s’assumer. Le chef du gouvernement, avec beaucoup de volonté, a finalement brisé le silence pour tenter de désamorcer cette spirale de mouvements dont les acteurs ne cherchent que des réponses.
Après les jeunes de Kati, Boubou Cissé a aussi ouvert ses portes à des initiateurs et des responsables du blocus du pont de Kayes. Cette délégation conduite par Mamedy Dioula DRAME dit avoir respectueusement écouté le Premier ministre. Contacté par notre rédaction, M. DRAME salue la réaction du gouvernement de décider de les rencontrer et de leur expliquer. Pour lui, Boubou Cissé a été franc avec la délégation : « il nous a dit ce que l’État peut faire tout de suite, ce qu’il ne peut pas faire, mais je n’ai jamais dit qu’il était sincère et je suis surpris d’apprendre cela », nous a confié Mamedy DRAME.
Quant à sa réaction sur Kati, le leader malien Dramé dit n’avoir pas été compris : « lorsque nous avons appris que gens prennent 1000 ou 2000 pour faire passer des gens, j’ai réagi en disant que ce n’est pas le but de la lutte ». Aujourd’hui et le reste de la semaine seront donc déterminants entre des populations révoltées et un gouvernement au faîte de la dérive communicationnelle.
Lutte contre le Terrorisme : Le Mali veut davantage coopérer avec le Burkina
En visite à Ouagadougou, le ministre malien de la Défense a réaffirmé la volonté de son pays de mutualiser les moyens avec son voisin afin d’éradiquer la menace.
Le Mali veut renforcer sa coopération militaire avec le Burkina Faso pour « venir à bout des groupes terroristes », après l’attaque djihadiste la plus meurtrière jamais menée contre l’armée burkinabè, a déclaré le ministre malien de la Défense en visite ce lundi 26 août à Ouagadougou.
« Le gouvernement du Mali est solidaire du peuple frère du Burkina Faso qui a été victime d’une attaque lâche et ignoble qui a causé la perte de plusieurs de nos compagnons d’armes », a précisé le général Ibrahima Dembélé, à l’issue d’une audience avec le Premier ministre burkinabé Christophe Dabiré.
Il a présenté les condoléances du président Ibrahim Boubacar Keïta et celles du gouvernement du Mali au gouvernement et au peuple du Burkina Faso après l’attaque qui a fait vingt-quatre morts dans les rangs de l’armée du pays voisin, ce 19 août. Sept soldats ont aussi été blessés lors de l’assaut lancé contre un détachement militaire à Koutougou, dans le nord du pays.
Le général Dembélé a « réaffirmé au Burkina Faso le soutien et l’engagement du Mali à ses côtés pour relever le défi auquel nous sommes tous confrontés. Actuellement, on a une opération sur le terrain au niveau de la frontière que l’on est en train d’évaluer avec mon homologue [burkinabé]. On va travailler ensemble et voir comment améliorer cette opération et renforcer nos capacités, mutualiser nos moyens afin d’arriver à bout des groupes terroristes », a déclaré le ministre malien.
source: info matin