La région de Kidal a toujours eu un faible taux de déclaration des naissances et d’enregistrement des enfants à l’état-civil en raison de la grande mobilité des populations nomades. Cette situation a empiré depuis la crise militaro-politique de 2012 qui a eu pour conséquence l’absence de l’autorité de l’Etat et de ses structures décentralisées. Afin de faire face à cette lacune qui compromet l’avenir des enfants, la MINUSMA a financé un projet à impact rapide d’un montant de plus de 6 000 000 d’inscription à l’état-civil et d’octroi d’extraits de naissance.
Lancé le 21 août dernier, le projet mis en œuvre par la Croix-Rouge Malienne (CRM) a permis d’enregistrer 500 enfants de 0 à 14 ans à l’état-civil dans les cercles de Kidal et de Tin-Essako. Hamidou Ag Bogheydata, Maire de Tin-Essako a salué cette initiative. « Pour voyager, aller à l’école ou encore s’identifier, il vous faut un extrait d’acte de naissance (…) son importance dans la vie quotidienne de tous n’est plus à démontrer », a-t-il estimé.
Des propos, qui ont trouvé un écho auprès de Nabil Chemli, Chef de la Division des droits de l’Homme et de la Protection de la MINUSMA à Kidal, qui a rappelé que l’enregistrement de la naissance est un droit pour tous. « L’extrait de naissance en lui-même est un droit à la citoyenneté, il permet de faciliter d’autres droits, notamment le droit à l’éducation, à la santé et au travail », a-t-il expliqué.
L’enregistrement à la naissance constitue un droit fondamental de l’enfant, comme stipulé dans l’article 7 de la Convention relative aux Droits de l’enfant. Ce document qui sert de base juridique pour préserver les droits civils, politiques et socio-culturels de l’enfant, permet entre autres, de garantir le droit à l’identité, à la citoyenneté, à l’éducation et à la santé
Source: Minusma