Ce bulletin fait savoir que dans le cadre de la prévention, la délégation du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) au Mali a effectué 1 664 cas y compris des porteurs d’armes, des membres du pouvoir judiciaire, des leaders locaux et des journalistes qui ont été sensibilisés sur le DIH. Pour la santé, 35 720 personnes ont bénéficié de soins de santé primaire dont 1 416 personnes traitées pour blessures. Dans le même volet, 5 500 personnes ont été prises en charge grâce au programme de réadaptation physique et 384 personnes formées en premier secours victimes. Pour la sécurité économique, 4 722 familles vulnérables ont reçu une aide financière pour l’appui à l’amélioration des revenus. Et 458 personnes ont bénéficié des formations pour le renforcement des capacités. Ainsi, 14 094 personnes ont reçu des articles essentiels de ménage. De même, 28 956 fermiers ont bénéficié d’un appui pour la protection agricole et 3 251 333 animaux vaccinés dans le cadre de la campagne de vaccination 2018-2019. En plus de ces volets, il est à noter d’autres tels que l’eau et l’habitat, rétablissement des lieux familiaux et la coopération ont émaillé les activités de la CICIR.
Par ailleurs, le Chef de délégation, Jean-Nicolas MARTI a évoqué que le premier semestre de l’année a été difficile pour les populations affectées par les effets combinés du conflit et du changement climatique. La situation sécuritaire s’est en outre détériorée dans le Centre, qui a connu un niveau de violence rarement égalé jusqu’à présent. La criminalité, enfin, qui prolifère sur fond d’impunité, cible de plus en plus les organisations humanitaires et constitue une contrainte majeure pour leur action, a-t-il dit. Selon lui, cet environnement volatile a entraîné une dégradation de la situation humanitaire, déjà précaire dans le Nord et critique dans le Centre. « Les violences de ces derniers mois dans la région de Mopti ont causé la mort de plusieurs personnes, blessé de nombreuses autres et entraîné des conséquences psychologiques graves pour les rescapés. Alarmées par la spirale de violence et démunies à la suite de la destruction de leurs habitats et moyens de subsistance, des milliers de personnes ont été contraintes de quitter leurs villages, en quête de protection et d’assistance », a-t-il souligné. Ainsi, il indiquera que dans ce contexte de tensions intercommunautaires et d’insécurité, la libre circulation des personnes et des biens est fortement entravée, ralentissant significativement les activités économiques des populations, déjà fragilisées par les aléas climatiques. Et de d’affirmer qu’afin d’assurer une meilleure prise en charge de ces derniers, le CICR a considérablement augmenté son appui à l’hôpital de Mopti.
Dans le Liptako Gourma, les conditions de vie restent précaires avec de nouveaux déplacements entrainés par le conflit. L’insécurité y affecte également les organisations humanitaires, limitant parfois leur capacité de réponse.
« Face à cette situation humanitaire préoccupante, notre engagement aux côtés des populations reste intact. Un bureau CICR a été ouvert à Ménaka pour mieux répondre aux besoins dans la région. Nous avons également accru notre coordination avec les délégations CICR du Niger et du Burkina Faso. Dans toutes nos zones d’intervention, nous continuons ainsi à soutenir les populations victimes du conflit et de la violence, au travers nos programmes de protection et d’assistance », a-t-il énoncé.
En sus, il est nécessaire de savoir que l’objectif principal des activités d’assistance consiste à protéger la vie et la santé des victimes, à améliorer leur sort et à faire en sorte que les conséquences d’un conflit ou de violences armées-maladies, blessures, pénuries alimentaires ou exposition aux effets des aléas climatiques n’hypothèquent pas leur avenir. Certes, l’aide d’urgence permet de sauver des vies et de limiter les pires effets du conflit, mais le CICR s’efforce de ne jamais perdre de vue le but ultime de toute intervention : permettre à la population de retrouver au plus vite son autonomie. L’assistance peut revêtir diverses formes, notamment : prise en charge des blessés et malades, fourniture de vivres, de biens essentiels de ménage, soutien à la production agropastorale, construction ou réparation des systèmes d’approvisionnement en eau ou des installations médicales.
S.B. TRAORE
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Source: Le Fondement