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Le foncier malien dans la mire des organismes internationaux

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Les organismes internationaux opérant au Mali seraient-ils à leur tour atteints du syndrome de la course effrénée au foncier. La question est d’autant moins superflue que les demandes de terres commencent à paraître agaçantes pour les services des domaines. À Gao, selon nos sources, c’est la Minusma qui pointe le nez pour plusieurs hectares destinés à des besoins qui en disent long sur ses intentions de maintenir plus longtemps au Mali. Des sollicitations domaniales similaires émaneraient également du G-5 Sahel, notamment dans la capitale malienne où il s’est installé contre vents et marées, ainsi qu’à Mopti où on le croyait définitivement décampé.

Quoi qu’il en soit, pour un pays dont les besoins en parcelles sont accentués par la politique du logement, la satisfaction des requêtes exprimées par les partenaires internationaux commence à être problématiques pour services concernés. Faut-il procéder par cession ou par attribution des terres convoitées ? Selon nos confidences, la réflexion va bon train au sommet de l’Etat, dans un contexte où les esprits sont hantés par les équations crées par les prétentions de l’ASECNA sur la zone aéroportuaire : concilier les prétentions de cette organisation régionale avec besoins vitaux des habitants du District.

L’Untm peut se délecter de la nouvelle grille salariale  

Par-delà les retards accusés dans le virement des salaires, le monde malien du travail ne manque pas de motifs de satisfaction pour le mois d’Aout. Il nous revient, en effet, que les travailleurs viennent de cueillir les tout premiers fruits du combat qui les avait longtemps opposés aux hautes autorités : celui de l’augmentation de la grille salariale. En clair, l’application de la nouvelle grille vient de se ressentir de façon substantielle sur les salaires du mois d’août, quelques semaines après le vote de la loi y afférente par l’Assemblée nationale. Et, comme convenu dans les protocoles passés entre le gouvernement et l’Untm la nouvelle grille est entrée en vigueur pour compter du début de l’année 2019. C’est dire que les travailleurs ont perçu leurs salaires avec un rappel de sept mois, quoiqu’il ait fallu frapper du poing sur la table, avec à la clef des nouvelles menaces de grève, pour amener l’Etat à respecter ses engagements.

Quand le déplacement d’IBK au Japon retarde les salaires

La disponibilité des salaires du mois d’Aout paraissait jusqu’en milieu de semaine dernière une tragédie sans issue pour une frange conséquente de salariés. Il s’agit en l’occurrence de ceux dont le traitement passe par virement bancaire. Nombre d’entre eux auront effectué des allers et retour infructueux dans les établissements financiers où les mensualités ne tombaient finalement qu’au compte-goutte avec un décalage assez exceptionnel pour inquiéter les moins chanceux.

Mais le retard dans le paiement des salaires, selon des sources bien introduites, était causé par les effets de l’agenda présidentiel sur le trésor public. Il s’agit, en clair, du déplacement d’IBK à Yokohama pour prendre part au septième TICAD, un rendez-vous de dialogue et d’échanges entre le Japon et les pays africains. A l’instar de ses précédents voyages à l’extérieur, l’activation de l’avion présidentiel aura coûté assez cher pour occasionner une brève tension de trésorerie, mettre les comptes publics à sec et les réduire à l’incapacité d’assurer convenablement la régularité des salaires.

Les jeunes et femmes du PASJ enfin fixés sur leurs congrès

En dépit du renouvellement de leurs structures de base dans la perspective notamment du renouvellement plusieurs fois annoncé et avorté de leurs instances dirigeantes respectives, les congrès des femmes et des jeunes Abeilles sont demeurées incertaines jusqu’à la semaine dernière. La tragédie s’est finalement dénouée par happy-end intervenu mercredi, à l’issue d’une réunion ordinaire du Comité exécutif. L’organe dirigeant de la Ruche a en effet tranché le nœud gordien en optant pour des assises des deux mouvements affiliés couplées à la Conférence nationale du parti de l’Abeille. Elles se tiendront toutes les 12 et 13 octobre. Pour ce qui est de la bataille de leadership, l’énigme demeure entière sur son issue. Du côté des jeunes un combat acharné oppose trois prétendants à la succession de Lazare Tembelly. Il s’agit du PDG de la poste, Papou Haïdara de la Commune V, du Maire adjoint de Gao, Bouya Ben Abdoulaye Maouloud, et du député élu à Koro, Issouf Aya. Aucune démarche de conciliation n’est pour l’heure initiée pour dégager un leader consensuel. Idem pour le mouvement national des femmes où les prétentions pour la succession de Mme Konté n’émergent que très timidement pour l’heure, en attendant la dernière ligne droite pour les voir se bousculer pour la couronne de la Ruche.

La maire de la Commune III, Mme Djiré, persiste de ne pas signer 

Près de trois années après son installation à la place de Kader Sidibé, la Maire de la Commune III de Bamako, Mme Djiré Mariam Diallo, se montre toujours intraitable sur le foncier. Pas question d’entériner les attributions de parcelles opérées par son prédécesseur avant d’y voir clair. Pour y voir plus clair qu’elle ne l’a pu en étant membre de l’équipe de son prédécesseur, la Maire Adéma s’était pourtant dotée d’une commission d’enquête domaniale formée de collègues – mais dont le travail ne semble guère lui donner satisfaction. Aux dernières nouvelles, elle mijote donc de confier une tâche similaire de clarification à des auditeurs externes avec tout ce que cela pourrait engendrer comme frais pour une municipalité déjà dépourvue de recouvrements domaniaux depuis le début du mandat actuel, en 2016. En attendant, les parcelles litigieuses convoitées par d’autres communes voisines, celle de Kati en occurrence, échappent allègrement à leurs attributaires de la Commune III.

L’Adema quitte la rue en Commune I

Renvoyée contre toute attente du siège solennellement attribué par Mme Konté, leur ancienne Secrétaire générale, les militants de la section Adema de la Commune I n’auront pas longtemps erré dans les rues. Ils sont désormais de neuf relogés, à en croire nos sources, grâce à la magnanimité du secrétaire général actuel, l’ancien député Ouali Diawara. Sauf que les Abeilles de la Commune I n’abritent plus un siège propre mais un bâtiment en location pour lequel le Secrétaire aux finances du CE aurait déboursé six mensualités pour commencer. C’est la solution trouvée par la section après l’échec de toutes les démarches pour recouvrer l’ancien immeuble octroyé par la présidente des femmes du PASJ. Si lesdites démarches venaient encore à aboutir, confie-t-on, la section devra faire face à la détermination de la plupart des militants à ne plus mettre le pied dans le siège d’où ils ont été chassés. Comme quoi, les Ruchers de la Commune I semblent condamnés à mettre la croix sur l’hébergement gratuit.

Le Témoin

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