Le bitumage des routes, la reprise du trafic ferroviaire, la construction des hôpitaux, l’opérationnalisation des nouvelles Régions… les besoins locaux sont nombreux et variés. Le chef du gouvernement a donné des assurances quant à leur satisfaction
«En empruntant les mêmes routes et les mêmes voies que nous pratiquons tous les jours, vous venez de nous prouver que nos soucis, nos difficultés sont les vôtres». C’est par ces propos que Massaba Dansira, porte-parole des femmes de Kita, s’est adressée au Premier ministre, lors de la cérémonie d’accueil à la place publique de la ville. C’est dans la capitale de l’Arachide que Dr Boubou Cissé a bouclé, dimanche, sa visite de quatre jours dans la Région de Kayes.
Dimanche 1er septembre, les populations de Kita se sont massées sur la place publique pour réserver un accueil chaleureux au chef du gouvernement. Associations de jeunes, de femmes, célèbres batteurs de tam-tam et de balafon étaient tous présents pour faire une haie d’honneur au Premier ministre. Intervenant en premier, le coordinateur des chefs de quartier de Kita a, après un rappel historique sur la création de Kita, attiré l’attention sur l’état de la route Kita-Bafoulabé, dont un des tronçons est Manantali-Tambaga et qui débouche sur le goudron menant à Kita. Ce bitume en lambeaux que la délégation a emprunté n’est accessible qu’aux véhicules 4×4 en très bon état, en cette saison des pluies. Il est jalonné de marres dans lesquelles les engins doivent foncer à toute vitesse pour espérer s’en sortir.
Le doyen Moussa Keïta a aussi, tout en insistant sur la problématique de l’éducation, plaidé pour l’amélioration de la route Kita-Diankoundé etc.� A sa suite, Sériba Cissé, présenté comme le premier adjoint au maire de Kita, a insisté sur l’opérationnalisation de la Région, la reprise du trafic ferroviaire et la construction. Le conseil de cercle a, lui, souhaité la pose de la première pierre d’un hôpital de 2è référence et la réalisation d’infrastructures routières pour un accès rapide à la mer en République de Guinée. Il veut aussi voir le cercle relié aux autres localités et cercles environnants. Quant au Conseil local de la jeunesse, il a demandé la réalisation de la route Kita Toukoto-Bafoulabé. Tout en assurant de l’accompagnement de la jeunesse, Salif B. Tounkara dit tenir à la construction d’une salle de spectacle et d’un stade omnisports.
En réponse, Dr Boubou Cissé a noté que la route est revenue comme une priorité pour tous les cercles parcourus durant ses quatre jours de périple. «Nous avons conscience de l’apport des routes au développement économique de notre pays. Nous mettrons tout en œuvre pour réussir le défi de la construction de routes», promet-il. Sous des ovations nourries, il assure que le gouvernement est à pied d’œuvre pour que le train siffle à nouveau courant premier semestre 2020. Le chef du gouvernement a annoncé aussi que des dispositions seront prises, avec l’accord du président de la République, afin de faire face aux difficultés. Il a remercié les populations de toutes les villes et villages qui ont offert à lui et à sa délégation un accueil chaleureux, sincère et «dans l’ivresse souvent».
BAFOULABÉ – Avant Kita, la délégation du Premier ministre était samedi 31 août à Bafoulabé. Là, les véhicules de marchandises et de personnes venant de Kayes et environs doivent traverser le fleuve, en embarquant dans un bac géant. Il était environ 15 h 10 quand Boubou Cissé et sa délégation débarquaient devant une foule nombreuse venue à l’accueil. Des jeunes brandissaient des banderoles : «Bafoulabé réclame : le pont sur le Bafing/Bagoye ; la route Babaroto/Kita, la route Manantali/Tambaga, la relance du chemin de fer».
Des préoccupations similaires seront exposées au Premier ministre qui va rencontrer les cadres et les forces vives du cercle à la Maison du peuple. En réponse aux différents intervenants, Dr Boubou Cissé a révélé que les études pour la réalisation de la route Kita-Bafoulabé et du pont sur le fleuve sont faites. «La recherche de financement est en cours. Elle nécessite un soutien financier de nos partenaires. Nous allons nous y atteler», assure le chef du gouvernement.
Concernant l’impact des mines sur les localités d’accueil, le nouveau code qui vient d’être adopté en conseil des ministres, oblige les sociétés minières à investir davantage dans le développement local, révèle le visiteur de marque. Le chef du gouvernement précisera ensuite que le processus de transfert de 30% du budget aux collectivités, déjà entamé, suit son chemin. Il a aussi rappelé qu’une partie des taxes minières est reversée au niveau régional. « Il faudrait souvent leur demander des comptes », a conseillé Boubou Cissé, ajoutant que cela va permettre de résoudre des problèmes en fonction des compétences transférées.
A Bafoulabé comme à Kita, le Premier ministre a procédé à la remise symbolique de 50 tonnes de vivres au profit des couches défavorisées.
Envoyé Spécial
Cheick M. TRAORÉ
Source Gouvernement
La Dépêche