Aux termes des travaux de la deuxième session pour 2019 du Conseil national pour la réforme du secteur de la sécurité, présidée hier à la Primature par le Premier ministre, Dr Boubou Cissé, la mise en oeuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger vient de connaître incontestablement une évolution positive et significative.
La rencontre qui s’est déroulée en présence de plusieurs membres du gouvernement, des représentants des mouvements signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation ainsi que de nombreuses autres personnalités, a permis d’examiner et d’adopter deux importants points.
Il s’agit du projet de plan d’actions de mise en œuvre de la Stratégie nationale de la réforme du secteur de la sécurité (RSS) et du projet de décret fixant les modalités d’attribution de grades, de fonction de commandement et de reclassement des ex-combattants des mouvements signataires dans les corps constitués de l’Etat, y compris dans les Forces armées et de sécurité.
A l’ouverture des travaux, le Premier ministre a indiqué que l’adoption du plan d’actions et du projet de décret permettra de faire avancer la mise en œuvre du processus de RSS, mais surtout de mettre en œuvre dans les prochaines semaines le processus du désarmement, démobilisation-réinsertion (DDR). “Ainsi, et conformément aux directives données par le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, en vue de marquer notre volonté commune d’accélérer la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation, je vous invite à un examen diligent et consensuel de ces projets en vue d’aller de l’avant”, a exhorté le chef du gouvernement.
Au sortir de la réunion, le Commissaire à la réforme du secteur de la sécurité, l’inspecteur général Ibrahima Diallo, a, concernant le premier point, rappelé que la stratégie dont il est question a été adoptée en juillet 2018. “Pendant tout ce temps, nous étions en train de travailler sur son plan d’actions de mise en œuvre, c’est ce travail qui a été présenté aujourd’hui et qui fait ressortir une cinquantaine d’actions reparties entre trois piliers : défense, sécurité et justice”, expliquera-t-il.
Pour l’inspecteur général Diallo, le financement et la mise à disponibilité de ces actions permettront de mettre en œuvre les trois objectifs spécifiques de la stratégie. Il s’agit, détaillera-t-il, du renforcement de la gouvernance des différents secteurs, du renforcement des capacités des Forces de défense, de sécurité et de la justice ainsi que de l’amélioration des relations entre les forces de défense, de sécurité de justice, et les populations.
S’agissant du deuxième document examiné, le commissaire à la Réforme du secteur de la sécurité a souligné qu’en ce qui concerne la défense, l’attribution de grades se fera en fonction de la composition d’un bataillon. Un bataillon, développera-t-il, est commandé par un officier qui a le grade de commandant. Un bataillon, a poursuivi l’inspecteur général Diallo, comprend les compagnies commandées par des capitaines, composées elles-mêmes par de sections dirigées par des lieutenants. “Donc, c’est cet enchaînement qui sera suivi pour l’intégration des ex-combattants dans les Forces de défense et de sécurité”, a-t-il assuré.
En ce qui concerne l’intégration dans les autres corps comme la police, la douane, les impôts, ce sera en fonction des critères définis par ces différents services, faisant notamment allusion au diplôme, a conclu le commissaire à la Réforme du secteur de la sécurité.
M. S.
Essor