Les hommes politiques africains, en général et particulièrement maliens n’ont pas honte de mentir, surtout lorsqu’ils sont au pouvoir ou dans le sillage du pouvoir. Ils défendent une option au moment de chercher le pouvoir, et après avoir eu le poste, ils défendent le contraire de l’option pour laquelle le peuple a porté son choix sur eux.Les fausses promesses des dirigeants ont fini par désabuser le peuple. Tel semble être le cas du Président I.B.K en la circonstance.
L’honneur du Mali et des maliens, le bonheur du Mali et des maliens, la dignité de l’homme malien et de la diaspora, le Mali d’abord.
« Récupérer Kidal dans trois mois, etc. »
Toutes ces promesses sont restées vaines.
L’heure des beaux discours est dépassée. Les populations veulent désormais du concret.
Combien de milliards ont été détournés en si peu de temps sous la gouvernance d’I.B. K ? Seul Dieu sait.
On se demande si ceux qui ont dirigé ce pays de 2013 à maintenant, en avaient, ou en ont une connaissance suffisante, tant ils ont été surpris par le cours des évènements et ont lamentablement déçu le peuple. Et pourtant, ces dirigeants font partie de la crème de notre intelligentsia.
C’est vrai que, les peuples n’ont pas toujours les chefs qu’ils méritent. Ici, nous souscrivons pleinement aux déclarations de l’ancien Président américain, Barack Obama, lorsqu’il était encore Sénateur. Au terme d’une visite en Afrique, il se confiait aux journalistes en ces termes « l’Afrique ne fait pas honneur à son potentiel et beaucoup trop de ses dirigeants ne sont pas à la hauteur du génie de leurs peuples ».les dirigeants maliens sont dans ce cas.
Il nous semble, et nous ne savons pas pourquoi, l’objectif premier d’une bonne partie des intellectuels maliens consiste à cultiver leurs jardins individuels, sans trop se soucier du jardin collectif, la chose publique. Pour eux, apprendre, c’est pour comprendre et agir pour soi. Peu de souci de rentabiliser collectivement l’investissement public consenti pour sa formation.
Notre chère nation donne l’image du criquet qui se déchire lui-même l’abdomen. Le grand problème du Mali est celui de la gouvernance qui n’est ni plus ni moins qu’une défaillance de l’élite intellectuelle. On s’installe dans des « solutionnettes » et on affectionne le superflu au détriment de l’utile. De quoi donner des arguments aux porteurs de velléités malsaines et surtout sécessionnistes.
Chaque régime politique crée ses propres forces centrifuges pour l’éjecter. Le régime de l’Union Démocratique du Peuple Malien ne peut le démentir. Est-ce que le pourrissement généralisé de la gouvernance d’IBK ne va-t-elle pas entraîner le peuple vers une révolution populaire ?
La souveraineté du Mali s’est effritée au profit des groupes armés au Nord et au centre du Mali.
Comment qualifier autrement notre gouvernance, si chaque communauté et chaque groupe ethnique du pays se donne la liberté et les moyens de monter une milice pour défendre sa parcelle d’habitation dans le silence et le déni des autorités ?
Kidal a quitté le giron du Mali, avec la bénédiction de la communauté internationale et de la France depuis la signature de l’Accord d’Alger en 2015. Pourquoi le régime d’IBK veut-il faire croire au peuple que l’administration sera à Kidal le 15 septembre 2019 ?
L’indignation a atteint son sommet. Le peuple doit se tenir désormais débout pour sauver le Mali d’une division irréversible, lui qui reste le seul rempart. Plus question d’espérer sur un régime défaillant dans tous les domaines : l’école, la lutte contre la corruption, le clientélisme, la concussion, la prévarication. Que restera-t-il du Mali à cette allure si jamais le peuple ne se lève pas pour contrecarrer leur projet de partition du Mali ?
Badou S KOBA