Après le coup de colère de l’un des syndicats de la police à cause du manque d’équipement, le chef de l’État Roch Marc Kaboré a réagi au cours d’une rencontre avec ses compatriotes vivant aux États-Unis.
Le président burkinabè l’a promis : les policiers seront équipés en fonction de leur position sur le terrain. Depuis New York où il se trouve, le président du Faso, Roch Marc Christian a précisé que la police était une force de sécurité intérieure, et qu’en conséquence, « on ne peut les équiper qu’en fonction de leur mission ».
Si la police se trouve dans une zone en proie aux attaques terroristes, comme Tongomayel, dans la province du Soum, explique le chef de l’État, « leurs instruments pourront être calibrés ».
Le syndicat des fonctionnaires de police accuse certains chefs militaires d’avoir fait main basse sur leur équipement. Mais selon des propos du président Kaboré, rapportés par la radio privée Omega, il n’en est rien. « Ce n’est pas un problème de hiérarchie. C’est une question d’analyse », répond Roch Marc Christian Kaboré. Pour le chef de l’État burkinabè, ce n’est pas la peine de faire de cette histoire d’armement « une montagne ».
« Malaise au sein de l’armée burkinabè »
Du côté de l’opposition politique, on estime que cette situation n’est pas de nature à instaurer la sérénité entre les forces et à faciliter la lutte contre le terrorisme. Selon Amadou Diemdioda Dicko, l’un des vice-présidents de l’Union pour le progrès et le changement, « tous ces faits montrent qu’il y a un malaise au sein de l’armée burkinabè », se référant à un autre conflit entre certains militaires et leur chef de corps.