Les représentants des trois pays du projet paludisme maladies tropicales négligées au sahel (MTN) sont en conclave à l’Azalai hôtel, du 25 au 26 septembre 2019, pour faire le point de la mise en œuvre des deux premiers passages des campagnes de chimio prévention du paludisme saisonnier (CPS) et les campagnes de traitement de masse contre les maladies tropicales négligées.
L’ouverture des travaux de ces deux jours de réunion a été présidée par le représentant du ministre de la Santé et de l’hygiène publique, le Dr Moussa YATTARA, qui avait à ses côtés le Directeur général de OOAS, le Dr Césaire AHANHANZO et le représentant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le Dr Boubacar SIDIBE.
L’objectif de cette rencontre sous régionale, qui groupe le Burkina Faso, le Mali, et le Niger, vise à apporter un regard rétrospectif et critique sur les différents acquis du projet (MTN). De même, il va s’agir de procéder à une analyse globale des efforts consentis durant les trois dernières années ainsi que de faire le point de l’organisation des deux campagnes synchronisées.
Suite aux mots de bienvenue du Dr Césaire AHANHANZO, le représentant de l’OMS, dans son intervention, a souligné être pressé de voir ces maladies éliminées définitivement afin que les épisodes de paludisme deviennent rares chez les enfants de (0 à 5 ans). Aussi, il a salué, au nom de l’OMS, les efforts qui sont consentis par les États membres de projet pour le bien-être de leur population.
Présidant la rencontre, le représentant du ministre en charge de la Santé du Mali, a indiqué que pendant deux jours, ils vont échanger sur le projet paludisme-maladies tropicales négligées au sahel (MTN) et ses perspectives d’évaluation, la performance finale attendue en 2020.
Puis, il a évoqué l’importance de ce projet pour les 3 États bénéficiaires. Selon lui, ce projet permet de rapprocher les populations aux soins de santé puisqu’il met l’accent sur les zones frontalières où l’accès aux soins est généralement plus faible, et les zones de grand mouvement transfrontalier entre pays.
Au Mali, a-t-il rappelé, le projet de lutte contre le paludisme et les maladies tropicales négligées au Sahel cible 19 districts sanitaires, dont 12 districts frontaliers avec le Burkina Faso et le Niger.
« La campagne CPS est là pour agresser le paludisme. Ces médicaments sont donnés aux enfants de trois mois à 59 mois en période de haute transmission entre juin, septembre, octobre pour assurer leur prévention contre le paludisme, alors que les campagnes de traitement de masse avec les médicaments contre les maladies tropicales négligées protègent les cibles contre les maladies tropicales négligées entre autres : l’onchocercose, la schistosomiase ainsi que les autres maladies tropicales. », a spécifié M. YATTARA.
Il a exhorté les participants à faire des analyses, des autocritiques approfondies sur les thèmes proposés afin d’éliminer le paludisme ainsi que les maladies tropicales négligées qui demeurent le souhait de tout un chacun dans les prochaines années.
Après quelques années d’exécution du projet, le Dr YATTARA est optimiste en dépit de l’existence de quelques poches de maladies.
« Ce n’est pas la satisfaction totale. Mais des maladies comme l’onchocercose ; les lymphatiques sont de moins en moins fréquentes dans nos pays. Cela reste donc une preuve que les efforts que font nos pays grâce à l’appui des partenaires portent leur fruit », a-t-il conclu.
Par Rahmatou SALL (stagiaire)
Source :Info-matin