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Ecoles privées au Mali : Quand la course au profit prime sur la compétence !

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Il n’y a d’éducation réussite que s’il y a des enseignants bien formés. La politique de recrutement dans maintes écoles privées laisse à désirer.

Recruter la main-d’œuvre la moins couteuse, telle est la politique de recrutement dans la plupart des écoles privées au Mali. C’est pourquoi il n’est pas rare de constater dans ces écoles des détenteurs du DEF, voire des recalés, des détenteurs de brevet de technicien (BT) ou tout simplement des gens sans aucun profil enseignant, servir dans ces écoles.

Le métier d’enseignant est ainsi banalisé. Pour cause, les promoteurs hésiter à recruter dans cette situation qu’en recrutant des produits issus des écoles de formation enseignantes. Pourquoi ? Parce que le service de ceux-ci coûte cher, même si la rentabilité pourrait être plus élevé du moment où ils ont la pédagogie de l’enseignement, c’est-à-dire l’art de transmettre la connaissance.

Dans le même cadre, un autre aspect est assez courant, notamment au niveau secondaire et du second cycle de l’enseignement fondamental où dans maintes de ces écoles, des spécialités sont confiées à des gens sans qu’ils ne soient formés pour servir dans les domaines en question. Ce problème est assez fréquent avec des disciplines comme la philosophie, où on fait appel à des professeurs d’histoire et de géographie ou encore de sociologie pour l’enseigner les élèves. Avant que le lycée Fouta Toro de Fana, dans le cercle de Dioila, région de Koulikoro, ne soit racheté par le gouvernement malien, cette pratique était courante.

Le recrutement de cette main-d’œuvre peu qualifiée arrange plus les promoteurs de ces écoles parce que si l’heure fait 2500 ou 3000 FCFA, il propose à ces non-spécialistes 500 ou 750 FCFA que ces derniers vont accepter. Partant, l’avenir des enfants se trouvent sacrifier pour la sauvegarde des intérêts personnels. C’est ainsi que Mahamadou Ongoiba, coordinateur national de la Coalition de la société civile, Éducation pour tous (EPT), nous a laissé entendre, au cours du lancement de la Semaine mondial d’Action pour l’éducation, le 24 septembre dernier, à la Maison des Aînés, qu’il importe que les autorités songent à poser les jalons pour une éducation à la fois inclusive, de qualité et gratuite pour tous les citoyens.

Dans la même logique, Issa Karounga Kéita, militants des droits de l’homme, a souligné que le droit à l’éducation est reconnu par maints instruments juridiques dans le monde. « Il importe que les autorités veillent sur la formation ainsi que le salaire des enseignants, à la construction des classes, afin de donner aux enfants une éducation de qualité ». Sans une éducation de qualité, c’est tout l’avenir du pays qui se trouve ébranlé.

Toutefois, il convient de faire comprendre que toutes les écoles privées ne sont pas dans cette dynamique puisque certaines d’entre elles exigent des tests de niveau aux enseignants lors de leur recrutement. D’autres encore refusent tout recrutement sans attestation ou diplôme de formation enseignante.

Nous pensons que la culture de l’excellence doit passer par la résolution de cette problématique de recrutement des enseignants dans les écoles privées.

F. TOGOLA

Source : Le Pays

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