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Mot de la semaine : Ultimatum

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L’ultimatum lancé par des responsables des syndicats de cotonculteurs pour la libération sans délai du Président de l’APCAM, Bakary Togola, a expiré depuis le lundi 23 septembre 2019 à huit heures et leur leader est toujours incarcéré. Méné Diallo, le porte-parole des syndicalistes a, dans un ton ferme et déterminé, menacé voire défié l’Etat à travers sa justice pour la libération d’un criminel économique.

Son acte aurait dû être qualifié de rébellion contre l’Etat et d’appel à un soulèvement. M. Diallo n’est pas le seul, et l’on se pose même la question de savoir s’il n’est pas la face visible de l’Iceberg du vaste complot ourdi contre l’Etat par les partisans et complices de Bakary Togola. Sur certaines ondes de radio de la place et sur les réseaux sociaux, certains activistes à la solde de certains hauts placés n’ont pas hésité à lyncher médiatiquement le Ministre de la justice et le Procureur du Pôle économique et financier. Ces activistes sans foi ni loi mus par leurs intérêts sordides ont poussé le zèle jusqu’à appeler les paysans à la révolte et à la désobéissance civile jusqu’à la libération du malfrat financier qu’est Bakary Togola. Vont-ils continuer impunément à ameuter le peuple malien ? N’est-il pas temps que la justice sanctionne ces agitateurs ? Qu’attendent les associations et autres mouvements de lutte contre la corruption pour mobiliser leurs partisans afin de soutenir la justice ?
De la Plate-forme de lutte contre la corruption et le chômage, PCC du Professeur Clément Dembélé, à la Coordination des Associations et Mouvements de soutien à Mahmoud Dicko, CMAS, en passant par le vaste mouvement de soutien à Mamadou Sinsi Coulibaly dans sa croisade contre la corruption, tous sont interpelés pour donner de la voix afin de soutenir la justice. Ils doivent sonner la mobilisation comme le 5 Avril 2019 pour donner à la justice cette grande légitimité populaire dont elle a besoin aujourd’hui afin de mener à bien son combat contre la corruption et la délinquance financière. Leur silence face à la montée en flèche des partisans de Bakary Togola, avec des grands shows médiatiques pour noyer les preuves qui sont irréfutables, serait un aveu d’échec et même de complicité, eux qui ont dédié leur combat contre la corruption.
L’une des raisons de la naissance de la plupart des Associations et autres mouvements de lutte contre la corruption est la mal gouvernance avec son corollaire de corruption, de manque de justice et d’équité. Ils ont désormais une occasion idoine pour sortir afin de soutenir Malick Coulibaly et les juges en charges des dossiers brûlants de corruption. Clément Dembélé, Mamadou Sinsi Coulibaly, l’Imam Mahmoud Dicko et tous les adeptes de la bonne gouvernance doivent être les remparts protégeant les juges contre les déprédateurs de nos maigres ressources et leurs complices.
En somme, l’heure de la mobilisation a sonné. Aucun citoyen malien ne doit rester en marge de ce combat pour le Mali. Chacun doit apporter sa petite pierre pour la construction du grand édifice qu’est le Mali, notre patrimoine commun, notre seule fierté. La justice longtemps décriée semble se ressaisir, en tous les cas elle a posé un acte qui mérite d’être encouragé.
Youssouf Sissoko

Source: Infosept

 

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