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IBK à propos du dialogue national inclusif : C’est un jalon capital dans notre cheminement démocratique et institutionnel

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Selon le président de la République, Ibrahim Boubacar Keita nul ne devrait mésestimer la signification profonde de la date du 22 septembre 1960 ni la symbolique majeure attachée à ce jour où le Soudan indépendant devint la République du Mali. Par-delà, souligne IBK, le devoir de mémoire, notre fidélité à leurs idéaux de justice et de progrès nous commande de faire de la date du 22 septembre un moment d’introspection, j’allais dire d’audit, et d’un audit sans complaisance, des résultats atteints dans notre trajectoire collective en tant que nation héritière de leur fierté sourcilleuse et de leur attachement au progrès pour tous les Maliens. « Le 22 Septembre doit être le jour privilégié pour célébrer l’union des cœurs à laquelle nous invitent toutes les traditions spirituelles présentes dans notre pays ; un rendez-vous de choix pour magnifier la solidarité, la fraternité, l’empathie, l’élan vers l’Autre, le dépassement de soi par le culte de l’effort », dit-il.

Ainsi, le président IBK réaffirme qu’aujourd’hui plus que jamais, sa conviction est établie que, loin d’être un slogan, ou une simple vue de l’esprit condamnée à rester à l’état de vœu pieux,  « Notre Grand Mali avance » est l‘expression d’une rencontre entre une irrépressible volonté des Maliens à prendre leur destin en mains et un engagement irréversible de notre part à faire en sorte que notre pays, le Mali, s’engage résolument sur la voie d’un développement soutenu et inclusif. Parce que, aujourd’hui plus que jamais, je suis convaincu de la pertinence du projet sociétal sous-jacent à « Notre Grand Mali avance », je voudrais vous assurer que jamais je ne serai avare d’efforts pour qu’il devienne réalité, rassure-t-il. Et d’avancer que si « Notre Grand Mali avance » n’a d’autre ambition que de construire un Mali prospère, intègre, réconcilié avec lui-même et avec tous les peuples épris de justice, force est de reconnaitre que sa réalisation se heurte aujourd’hui à des obstacles de tous ordres et en rencontrera d’autres demain, qui seront autant de défis à relever.

Les obstacles pour la mise en œuvre de l’Accord

Parlant d’obstacles, il lui vient à l’esprit, bien évidemment, et en premier lieu, les obstacles sur lesquels bute la mise en œuvre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation signé sous les auspices de la communauté internationale entre l’Etat et les mouvements armés au Nord de notre pays. Selon lui, malgré les développements récents, dont la sortie de la première vague du DDR accéléré, au début de ce mois, des difficultés demeurent, inhérentes pour certaines d’entre elles à la nature même d’un tel accord ; liées, pour d’autres, à l’incompréhension, et par moments à l’intransigeance, de certains signataires. « En ce jour anniversaire de notre indépendance, je tiens à réaffirmer l’attachement du Gouvernement malien à cet accord, quitte à en discuter certaines dispositions, l’essentiel étant d’en conserver l’esprit », adresse-t-il. Il indique, garant de cet accord et réaffirmant l’adhésion du Gouvernement à sa mise en œuvre, vouloir renouveler son appel à nos frères des mouvements signataires et les inviter à tout mettre en œuvre pour un retour à une normalité constitutionnelle et administrative dont l’absence hypothèque lourdement tous les efforts de développement.

Face aux grognes sociales

Comme chacun peut l’imaginer, je suis attentif aux impatiences qui s’expriment çà et là à travers le pays, à l’Ouest comme à l’Est, au Nord et au Sud. Je ne saurai être sourd et insensible aux angoisses de la jeunesse et des travailleurs du Mali, de toutes les populations laborieuses de notre cher pays. « Au sujet des revendications relatives au développement local et régional, je demande au Gouvernement d’étudier les conditions d’organisation de conférences de développement dans chaque région du Mali », dit le président IBK. De son point de vue, ces conférences régionales de développement seront des Table Rondes avec la participation active des forces vives de chaque région, des diasporas maliennes, des partenaires de la coopération bilatérale, multilatérale et décentralisée. Ainsi, il fait entendre que certes, la demande de bonnes routes est légitime tout comme l’est le souci d’une meilleure gouvernance de nos ressources afin que chaque centime aille au précieux chantier du développement national. Pour autant, le recours à la violence comme moyen de revendication de droits, que l’Etat est le premier à reconnaitre, ne saurait prospérer sans mettre en péril le contrat social. Car, en effet, si la République confère des droits, elle  impose également des devoirs dont le premier est la renonciation à la violence comme moyen d’expression, conseille-t-il. Et d’insister par conséquent que, la violence qui tend à devenir un moyen de revendiquer, ne peut être tolérée.

Dialogue national inclusif, un potentiel insoupçonné

S’agissant toujours des défis que doit relever le Mali, me viennent également à l’esprit les difficultés à assurer au dialogue national le caractère inclusif que mon gouvernement et moi-même souhaiterions avoir. Pour que le Mali se ressaisisse, pour qu’il se regarde dans le miroir, pour qu’il s’ausculte, s’évalue, s’interroge et propose les solutions les plus consensuelles et les plus justes aux problèmes qu’il se pose, nous avons, comme vous le savez, apporté notre aval à l’idée d’un dialogue inclusif qui devrait, dans mon entendement, être un jalon capital dans notre cheminement démocratique et institutionnel. « Je suis certain qu’il le sera si les acteurs qui y prennent part en ont une approche positive, j’allais dire citoyenne, et le saisissent comme une opportunité d’accroitre, chacun en ce qui le concerne, sa contribution à l’édification d’un Mali où la force de la loi relèguera aux oubliettes de l’Histoire la loi de la force que d’aucuns veulent imposer », estime-t-il. A ses dires, ce dialogue sera des plus fructueux si celles et ceux qui y participent ont le souci de construire un Mali où il fera bon vivre parce les Maliens auront su, précisément à travers ce dialogue conciliant, trouver les voies et moyens les plus idoines pour affermir notre vécu institutionnel, renforcer les piliers de notre système démocratique, et revitaliser notre système social. « C’est dire, mes chers compatriotes, que ce dialogue recèle, à mes yeux, un potentiel insoupçonné et que, à l’instar de millions de Maliens résidant sur notre territoire ou hors de nos frontières, j’en attends beaucoup », soutient-t-il. « J’en attends une lecture saine, parce que sereine, de la complexité de nos réalités. J’en attends des messages susceptibles de renforcer notre cohésion et de stimuler notre désir d’aller ensemble à la conquête de l’avenir », souhaite-t-il.

  1. KONE

 

Source: Le Fondement

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