Les dirigeants ouest-africains se sont engagés à mobiliser 1 milliard de dollars pour combattre la menace islamiste dans la région, a déclaré samedi le chef du bloc régional de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao)
Cette année, des groupes liés à Al-Qaïda et à l’État islamique ont renforcé leur présence dans la région aride du Sahel, une situation qui a rendu de vastes portions de territoire ingouvernables et alimenté la violence ethnique locale, notamment au Mali et au Burkina Faso.
Les quinze membres du bloc ouest-africain et les présidents de la Mauritanie et du Tchad se sont réunis samedi pour un sommet extraordinaire dans la capitale du Burkina Faso, Ouagadougou, pour adopter des mesures afin de faire face à l’insécurité croissante.
« Les débats nous ont permis d’adopter des décisions très fortes. (…) La conférence (élargie au Tchad et à la Mauritanie) a adopté un plan d’action et de mobilisation de ressources à hauteur d’un milliard de dollars pour la lutte contre le terrorisme », a déclaré Mahamadou Issoufou, le président nigérien en exercice de la Cédéao.
Dans une interview à la clôture du sommet, le Président de la Commission de la Cédéao, Jean-Claude Kassi Brou a appelé l’ONU à renforcer sa mission de maintien de la paix MINUSMA, basée au Mali depuis 2013.
En juillet, l’ONU a déclaré que les attaques islamistes se répandait si rapidement en Afrique de l’Ouest que la région devrait envisager de renforcer sa réponse au-delà des efforts militaires actuels.
En 2017, cinq pays africains (le Burkina Faso, le Niger, le Tchad, le Mali et la Mauritanie) soutenus par la France, ont lancé le groupe de travail du G5 Sahel pour combattre les insurgés. Mais l’initiative a toujours été sous-financée.
La situation au Burkina Faso s’est particulièrement détériorée ces dernières semaines. Une attaque à la fin du mois d’août a tué 24 soldats, l’une des pertes les plus lourdes jamais subies par le pays dans la lutte contre les militants islamistes. La semaine dernière, 29 personnes ont été tuées dans des attaques distinctes.
Afrika Mag