Suite à l’accord conclu entre le gouvernement et l’UNTM le 29 janvier 2019, les syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 se mobilisent pour l’application des dispositions de l’article 39 de la loi 007 du 16 janvier 2018 portant Statut du personnel enseignant de l’Enseignement secondaire, de l’enseignement fondamental et de l’éducation préscolaire et spéciale, qui stipule que : « Toute majoration des rémunérations des fonctionnaires relevant du Statut général s’applique de plein droit au personnel enseignant de l’Enseignement secondaire, de l’enseignement fondamental et de l’éducation préscolaire et spéciale ».
C’est sur cette disposition que se base la réclamation des syndicats des enseignants. Pour, eux : « en vertu de cette disposition, les enseignants régis par la loi ci-dessus citée sont concernés par la majoration issue de l’Accord conclu entre le gouvernement, le CNPM et l’UNTM le 29 janvier 2019 et doivent être pris en compte dans son application ». Malgré les lettres envoyées au ministre du Dialogue social, du travail et de la fonction publique, dont la première date du 30 mai 2016 2019, sans suite et une autre en juillet 2019, le ministre a répondu le 30 juillet 2019 sans être précis et sans apporter une suite favorable. Le ministre se rabat sur le PM qui à son tour n’a pas aussi répondu.
Après avoir écrit au ministre du dialogue social du travail et de la fonction publique et au premier ministre , ministre de l’économie et des finances par rapport à l’article 39 de notre statut sans suite; après avoir rencontré la société civile , les partis politiques pour leur faire les états de lieu de l’évolution des choses ,la synergie des syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 a décidé de tenir une conférence de presse le Samedi, le 28 septembre 2019 à la maison de l’enseignant à 10 heures afin d’informer l’opinion nationale et internationale de la mauvaise volonté du gouvernement face. Entre temps les syndicats signataires du 15 octobre se sont minus de nombreux gardes fous en rencontrant plusieurs partis politiques, la société civile, les familles fondatrices et les leaders religieux. Face au silence du PM, malgré que l’Assemblée et les autres institutions sont ampliateurs, pour leur demander l’application de l’article 39 de la loi 007 du 16 janvier 2018, les syndicats ont demandé une audience avec lui. Selon quelles indiscrétions, un prévu pourrait être déposé sur la table du ministre après le 5 octobre « jour de l’enseignant ».
Il informe les secrétaires généraux des syndicats que « la Primature a été saisie d’une correspondance confidentielle et que la synergie sera tenue informée de l’évolution de la question ». Ils comptent faire recours à tous les moyens légaux, y compris les grèves, pour faire respecter l’article 39 ». Une année tronquée vient de s’achever avec une série de grèves qui a fortement impacté l’année scolaire. Les grèves des enseignants de l’éducation publique se sont s’enchainées de 72 heures jusqu’à 312 heures. Le ministre Temé n’a pas contribué à améliorer la situation. Certains voyaient en lui de l’inertie dont la conséquence était de plonger dans une crise avec un lendemain incertain. A cet effet, l’on est en droit de se demander si le président Ibrahim Boubacar Kéita et son gouvernement se souci du devenir des enfants maliens. L’éducation est l’essence même du développement humain. Sans l’éducation, le développement ne peut se faire sur une base solide et large ni durable. Mais, aujourd’hui, le droit à l’éducation tend à être remis en cause.
Et une autre année scolaire incertaine va bientôt commencer.
Mahamadou YATTARA
Inf@Sept