Kayes, 1eroctobre (AMAP) Vendeuse de condiments au marché de Kayes, Hawa Diallo est avant tout une mère de famille. A ce titre, la bonne éducation des enfants à l’école l’intéresse à plus d’un titre. Le jeudi 19 septembre 2019, Hawa Diallo s’affairait au marché pour vendre des condiments. Grande de taille, son teint plutôt clair laisse apparaître des signes de lassitude. Agée de trente-six ans, cette femme est la mère de quatre enfants, dont trois filles.
Hawa exerce le commerce au marché de Kayes depuis quelques années déjà. Elle vend aux autres ménagères de son quartier des condiments pour la cuisine. Les maigres bénéfices qu’elle en tire servent à subvenir aux besoins de sa famille.
Vendre des condiments au marché est une occupation pesante. Surtout quand le pouvoir d’achat des ménages n’est guère des meilleurs dans le monde. « Les affaires ne prospèrent pas. Le marché est lent », confie-t-elle, avant d’essuyer de sa main les grosses gouttes de sueur qui coulent sur son front. « Les clients ne se bousculent pas devant mon étal pour le moment. Beaucoup de clients n’achètent pas mes produits », constate amèrement Hawa Diallo.
Dans ces conditions, comment acheter les fournitures à ses quatre enfants ? Fataliste, elle montre du doigt le ciel. Comme elle, beaucoup de parents d’élève peinent à trouver les moyens d’acheter les fournitures scolaires et s’acquitter des cotisations exigées par les écoles.
La commerçante nourrit « le vœu de voir cette année une école calme où, les élèves et étudiants pourront étudier normalement », contrairement à l’année scolaire 2018-2019 qui a été « sérieusement perturbée par des grèves des enseignants».
AD/MD (AMAP)