Dans la nuit du dimanche 29 au lundi 30 Septembre 2019, le Camp des FAMa (Forces Armées Maliennes) de Boulkessy et le poste militaire de Mondoro dans la région de Mopti ont fait l’objet d’une violente attaque djihadiste. Le bilan macabre de cette nouvelle attaque qui sonne comme un nouveau revers pour les FAMa face à l’ennemi suscite des interrogations sur l’état d’esprit de nos combattants sur le terrain. A quand la fin de ces attaques surprises contre les FAMA ?
Après avoir essuyé tant d’attaques ces derniers mois, on pensait que notre armée avait adopté avoir une posture beaucoup plus offensive sur le terrain. Mais, visiblement, les FAMa semblent encore été pris de court par l’ennemi en terrain hostile.
Suite aux attaques meurtrières contre le village d’Ogosagou et le camp de Dioura en mars dernier, le président IBK après des sanctions contre la hiérarchie militaire avait sévèrement mis en garde : ‘‘que nul ne vient plus nous surprendre en train de faire du thé’’. Ce jour, le président IBK n’avait pas pu contenir sa colère face à une attaque barbare qui avait fait 23 morts. «Aucune négligence ne saurait plus être tolérée », avait-il dit sur la Place d’armes du Génie militaire de Bamako où 600 éléments du Service national des jeunes ont été présentés au Drapeau national.
Depuis, les instructions de la hiérarchie militaire sur le terrain lors de différentes sorties sont fermes aux éléments afin d’éviter des attaques surprises.
La destruction du camp de Boulkessi, avec des véhicules équipés emportés, sonne comme une réédition de l’attaque de Dioura par les narcojihadistes alors que la tendance était à l’accalmie, depuis quelques semaines. Cette dernière suscite de nombreuses interrogations, sur le niveau d’équipement de nos militaires et leur état d’esprit sur le terrain. En tout cas, c’est déjà six ans que nous sommes face à cette guerre asymétrique où l’armée et les autorités nationales peinent à trouver la réponse idoine. C’est toujours le même scénario : attaques nocturnes, des engins explosifs improvisés, des embuscades qui font des pertes importantes dans les rangs de l’armée.
A l’analyse des différentes attaques contre les FAMA, on est fondé à croire que la thèse du manque de matériels ne tient pas la route. En effet, que ce soit à Nampala, Tombouctou, Banamba et celles de Boulkéssy et Mondoro ce 30 septembre 2019, on est fondé à croire que notre armée faute d’être très performante dispose des moyens pour éviter d’être de faire surprendre si facilement. Puisque c’est les jihadistes qui arrivent non seulement à détruire le camp, mais à emporter du matériel pour renforcer son arsenal.
Selon des sources non officielles, à le bilan provisoire de ces dernières attaques à Boulkessi et Mondoro est lourd : au moins deux civils tués par des balles perdues, un autre soldat tué classe 2007, 04 pick-up équipés, plusieurs caisses de munitions et armes emportés et le camp est complètement détruit.
source:InfoMatin