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Direction nationale des routes : pleinphare !

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La Direction nationale des routes, même dépouillée de nombre de ses compétences, est très en vue dans le secteur des infrastructures notamment routières. Et depuis 2015, Mamadou Naman Kéïta, qui en est devenu le Chef, conduit des réformes en vue de l’amélioration de la gouvernance du secteur.

Suivant les dispositions de la loi N°02-05 du 16 décembre 2002, la Direction nationale des routes a pour mission d’élaborer les éléments de  la politique nationale dans le domaine des routes et des ouvrages d’art et d’assurer la coordination et le contrôle de l’activité des services et organismes publics et privés qui concourent à la mise en œuvre de cette politique.

En théorie

Elle est donc chargée deprocéder à toutes recherches et études nécessaires àl’élaboration de la politique nationale des routes ; élaborer la règlementation en matière de conception, d’exécution et de contrôle des études et des travaux routiers et de veiller à son application ; élaborer et assurer la mise en œuvre des stratégies de développement, de modernisation et d’entretien du réseau routier.

Il ressort aussi de ses compétences la préparation des projets de programme et de plan d’action ; la participation à l’élaboration et à la mise en œuvre des schémas d’aménagement du territoire ; la participation à la conception et à la mise en œuvre de projets d’infrastructures ferroviaires, aéroportuaires et fluviales. Elle peut en outre être d’un bon appui-conseil pour les collectivités territoriales.

En pratique

La Direction nationale des routes se retrouve aujourd’hui dépouillée de beaucoup de ses compétences, en raison de la décentralisation et de l’effectivité du transfert des compétences dans le domaine routier.

Par exemple, elle hérite juste de ce qu’il reste à l’Etat comme attributions et compétences : seulement 44 liaisons routières d’intérêt national pour un linéaire total de 14.102km. Les 4.577 autres liaisons routières représentant un linéaire total de 74.922km révèlent de la compétence des collectivités (les conseils de région pour routes d’intérêt régional, les conseils de cercle pour les routes d’intérêt local et les communes pour les routes d’intérêt communal).

De fait, la Direction nationale des routes n’a plus aucune compétence sur 74 922 km des 89024km du réseau routier national classé. Et encore moins de compétence pour les passations de marchés.

Des projets structurants en phase d’achèvement

Son Directeur national, Mamadou Naman Keita, l’assure, la Direction nationale des routes travaille à améliorer la mobilité des personnes et des biens, à travers desprojets routiers structurants. Il s’agit, au titre de cette année, de l’aménagement de la route Bamako-Koulikoro en 2×2 voies, le bitumage des routes Kangaba-Dioulafoundo, Yanfolila-Kalana, Tamani-Barouéli et Benena-Mandiakuy, la construction des ponts de Dioïla, de Kayo à  Koulikoro et de Kayes.

S’y ajouteront la poursuite des travaux de bitumage de la route Kayes-Sadiola ; l’aménagement de 17km de voies urbaines dans la ville de Kayes ; le bitumage de la route Banconi-Dialakorodji-Nossombougou, le bitumage de la voie Kouloubléni  à Kalaban-coro ;le bitumage de la route Katété-Kadiolo-Zégoua et l’aménagement de 4km de voies urbaines dans la ville de Kadiolo.

La liste n’est pas exhaustive puisqu’il y a le bitumage de la route Zantiébougou-Kolondièba-Frontière RCI, l’aménagement en 2×2 voies de traversée de la ville de Sikasso, la réhabilitation et le renforcement de la route Kati-Kolokani-Didiéni, l’aménagement des sections de routes de la Tour d’Afrique-Yirimadio-3ème pont, avec la construction d’un échangeur à Yirimadio…

Le bien-être des usages en perspective

Malgré un contexte particulièrement difficile,c’est le bien-être des usagers de la route qui demeure la finalité des réformes en cours, notamment les actions prioritaires identifiées dans la politique nationale du transport, de l’infrastructure et du désenclavement (Pntitd).

Prosaïquement, il s’agit des travaux de réhabilitation et renforcement de  toutes les routes urbaines, interurbaines qui ont atteint leur âge de vie. Au nombre desquelles, la route Sévaré-Gao pour laquelle les travaux démarreront en début d’année 2020.

On y ajoutera volontiers des réformes majeures en vue de l’amélioration de la gouvernance du secteur avec des mécanismes innovants de mobilisation des financements.

Selon l’ingénieur de conception-option travaux publics-,ou encore le Directeur national des routes,Mamadou Naman Keita,les problèmes sont bien identifiés et les stratégies sont mises en place pour une prise en charge progressive des besoins.

D’où son appel à l’indulgence et à la compréhension, à l’endroit des usagers. Au regard de la conjoncture difficile que notre pays traverse à cause de la crise multidimensionnelle. Laquelle ralentit les efforts de développement et de maintenance des infrastructures.

La Rédaction

La Nouvelle Libération

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