Dans le centre du Mali, deux attaques ont frappé l’armée dans la nuit de dimanche à lundi. Deux civils sont morts à Mondoro. À Boulkessi, 25 soldats ont été tués et 70 militaires ont disparu dans l’assaut contre le bataillon malien de la force conjointe G5 Sahel.
Très rapidement, quelques heures seulement après l’attaque, la force conjointe G5 Sahel accuse Ansarul Islam. C’est ce groupe terroriste burkinabè, qui selon un communiqué, aurait attaqué les camps militaires maliens de Mondoro et de Boulkessi.
À Boulkessi, précisément, localité située à la frontière avec le Burkina Faso, c’est loin d’être la première attaque jihadiste. Le 15 mars, le chef de ce village était enlevé par « des hommes venus du pays voisin », selon le gouverneur de la région en poste au moment de ce rapt. « C’est la zone de Jafar Dicko, le chef de Ansarul Islam. Il y prêche régulièrement », indique un ressortissant de Boulkessi.
Le précédent de Koutougou
Toujours dans ce village, dès 2017 au moment de sa création, le GSIM, une coalition de groupes jihadistes, y revendiquait ses toutes premières attaques contre les Fama.
Dans cette zone frontalière, on compte également l’organisation État islamique au grand Sahara. Selon une note des renseignements burkinabè, l’EIGS, branche d’Abdulakim, a planifié et exécuté l’attaque le 19 août dernier à Koutougou où 24 soldats burkinabè avaient perdu la vie. Toujours selon cette note, après l’assaut, les assaillants s’étaient dispersés. Certains jusqu’à Boulkessi.