Selon le président nigérien Mahamadou Issoufou, l’humanitaire américain Jeffery Woodke, enlevé il y a trois ans, serait toujours vivant.
Il y a trois ans, jour pour jour, l’américain Jeffery Woodke est enlevé au nord du Niger. Des hommes armés s’introduisent à son domicile à Abalak dans la région de Tahoua, à 350 km au nord-est de la capitale Niamey et kidnappent l’humanitaire qui vivait au Niger depuis 25 ans.
C’est dans une interview accordée la semaine dernière à la chaîne américaine ABC que le président du Niger Mahamadou Issoufou assure que l’otage américain est en vie.
Au moment de son enlèvement, en octobre 2016, le ministre de l’Intérieur Mohamed Bazoum, soupçonnait le Mujao, le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest, d’être à l’origine de ce kidnapping. « Les ravisseurs ont franchi la frontière malienne et se sont dirigés vers Ménaka, à l’est du Mali », avait-il déclaré.
Aujourd’hui, le Mujao ne fait plus beaucoup parler de lui. Un an avant le rapt de l’Américain, l’ancien porte-parole du Mujao devenu dissident, Abou Walid al-Sahraoui avait fondé l’État islamique au Grand Sahara.
C’est précisément ce groupe, l’EIGS qui revendique en octobre 2017, un an après l’enlèvement de l’humanitaire américain, l’attaque de Tongo Tongo où cinq militaires nigériens et quatre soldats américains sont tués. Selon le Pentagone, le but de cette opération américano-nigérienne était justement de capturer un chef jihadiste de l’État islamique au Grand Sahara, Doundoun Cheffou, soupçonné par les Américains d’être impliqué dans l’enlèvement de Jeffery Woodke.