Dioncounda Traoré est entré de plain-pied dans sa nouvelle mission de stabilisation du Mali. Aussitôt désigné Haut représentant du chef de l’Etat pour le Centre du Mali, l’ancien président de la Transition a mis le pied à l’étrier et s’est attaqué à la problématique en cherchant à nouer des premiers contacts avec les acteurs clés de l’équation. Au nombre desquels Iyad Ag Ghali dont les tentacules se répandent également dans le Delta Central. Sauf que le Centre malien a rarement été aussi brûlant. C’est au moment où on parle de prise de langue avec l’ex chef rebelle reconverti en islamiste que ses alliés se sont illustrés par les assauts meurtriers de Boulekessi et Moundoro avec le massacre de dizaine d’éléments de l’armée régulière. Et tenez-vous bien : l’attaque a été revendiquée par Iyad Ag Ghali en personne comme pour faire un pied de nez aux espoirs qui reposent sur la mission de Dioncounda Traoré. En tout cas, les observateurs s’interrogent à juste titre sur l’issue d’une mission qui rencontre des obstacles du côté de protagonistes sans lesquels aucune stabilisation n’est envisageable.
La Rédaction
Le témoin